Jean-Pierre Scouarnec : « Une triple peine »

Jean-Pierre Scouarnec : « Une triple peine »

Publié le 10 janvier 2018
A la suite de la décision de la commission d'appel de la DNCG, le président de la SASSP Jean-Pierre Scouarnec a décidé de réagir.
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Président, la sanction de la commission d’appel de la DNCG est tombée hier et a décidé d’infliger à l’USLD un retrait de trois points, un encadrement de la masse salariale et une interdiction de recrutement. Quelle a été votre réaction suite à cette décision ?

« Ma réaction, c’est que les bras m’en tombent et ce pour plusieurs raisons. Nous sommes allés à la DNCG avec toutes les garanties demandées. Mais j’ai l’impression qu’à l’image des commissions de discipline, une fois que la DNCG a pris une décision, même si on lui prouve le contraire, elle ne revient pas en arrière. C’est pourquoi nous allons faire appel devant le CNOSF, et que si nous devons aller plus loin, nous irons au TAS. Il est hors de question que nous subissions une triple peine. Si nous avons fait une erreur la saison dernière, je l’assume, car je ne souhaite pas provisionner des sommes qui ne sont pas avérées réellement dues. D’autre part, nous avons apporté à la DNCG les garanties nécessaires, si ces sommes s’avérait être réellement dues. Ceci concerne le retrait des trois points.

Concernant l’interdiction de recrutement, elle est selon moi incompréhensible si l’on considère que nous avons déjà un encadrement de la masse salariale et que l’on ne peut donc pas dépenser en salaires plus que ce que l’on a provisionné. De ce fait, on ne peut donc pas recruter puisqu’on ne peut pas dépasser la masse salariale. Maintenant, si nous avons des joueurs blessés et indisponibles jusqu’à la fin de saison, dont le salaire est pris en charge par la CPAM ou des joueurs qui quittent le club, on ne peut pas les remplacer à cause de cette double peine, alors que nous avons apporté les garanties nécessaires à la DNCG sur le fait que le club serait à l’équilibre en fin de saison.

Je vais donc dans un premier temps écrire au président Noël Le Graët pour lui exprimer mon mécontentement quant à cette décision et demander des explications concernant la triple peine et nous allons également nous rapprocher du CNOSF afin de trouver une conciliation. Si elle ne se trouve pas, alors nous irons au TAS.

Aujourd’hui, je suis un président furieux contre les institutions. D’autre part, il me semble assez intolérable que dans ma situation actuelle, je ne puisse pas être entendu par la DNCG via la visioconférence. Je pense que ces institutions ont peur d’entendre la vérité. »