« Heureusement que j’étais assis lors de cette annonce et heureusement que mes bras étaient posés ou ils m’en seraient tombés… Je ne comprends pas la différence entre le National 2 et le National 3. On fait partie du même monde, la LFA, et on est sous régime amateur. La N2 arrête car il y a pandémie et la N1 continue car il y a pandémie. La seule différence que je vois, c’est qu’il y a cinq clubs professionnels en National 1 et je ne peux m’empêcher de penser que si le Red Star était premier, Ajaccio deuxième et Quevilly troisième, la décision de reprendre ou non aurait été différente. »
« Aujourd’hui, nous sommes confinés. Les joueurs sont chez eux, à suivre un programme physique mis en place par notre préparateur. Après le 11 mai, il a donc été décidé que le championnat pourrait reprendre. Seulement aujourd’hui, aucun médecin ou scientifique n’est en mesure de nous dire qu’il ne peut rien arriver à un sportif qui reprendrait le football à raison de deux matchs par semaine. Il est hors de question que l’on reprenne et que je mette en danger mes joueurs sous prétexte de monter en Ligue 2. Je ne mettrai pas en péril la santé des membres de l’USLD pour monter. Il me semble aujourd’hui inconcevable de remettre les pieds sur un terrain en toute sécurité. »
« Oui, au-delà des questions sanitaires qui sont les plus importantes, il est également question de garanties financières. On veut nous faire jouer un treizième mois, or actuellement, nous n’avons que des sorties et aucune entrée d’argent ! Qui paiera ce treizième mois ? Comment devra-t-on se justifier devant la DNCG ? Aujourd’hui, je m’exprime en tant que président de l’USLD puisque j’ai démissionné de la présidence de l’U2C2F à la suite du communiqué de la FFF et je maintiens que si nous n’avons pas la garantie que les joueurs ne courront aucun risque en jouant et que s’il n’y a pas de solutions pour financer ce treizième mois de championnat, nous déclarerons forfait. »
« Je suis effectivement prêt à dire non à une éventuelle montée plutôt que de jouer une parodie de football et de mettre en danger mes joueurs. Car clairement, ces neuf matchs s’apparenteraient à une parodie de football ! Nous n’avons pas les mêmes structures que les clubs professionnels et n’avons pas les moyens de nous préparer à reprendre le championnat en deux ou trois semaines. Ces neuf matchs s’ils se jouent ne seront en aucun cas équitables. »