C’est ce lundi après-midi que Jean-Pierre Scouarnec, président de la SASSP a présenté aux joueurs, puis à la presse, le nouvel entraîneur de l’USLD.
Jean-Pierre Scouarnec : « A la demande de Benjamin Rytlewski, suite aux résultats et à la grande affection qu’il a pour ce club qu’il ne veut pas mettre en danger, ce dernier m’a demandé dans la nuit de vendredi à samedi de le démettre de ses fonctions afin de permettre au club de retrouver une sérénité sportive. Suite à cela, j’ai appelé M. Claude Robin samedi matin. Il m’a demandé un petit délai de réflexion et a décidé ce lundi midi d’accepter de prendre en charge la destinée de l’équipe, dans un premier temps pour une durée de deux ans. A partir de mardi, M. Robin assurera donc l’entraînement de l’équipe première. C’est lui qui organisera son staff de la manière dont il le désire. Nous mettons à sa disposition un préparateur physique, un entraîneur des gardiens et deux adjoints. »
Claude Robin : « J’avais eu des premiers contacts avec le club de Dunkerque en début de saison, sans donner suite puisque je souhaitais être entraîneur principal. Mais déjà à ce moment-là, j’avais eu un bon feeling avec le président. C’est pourquoi je me suis déplacé aujourd’hui afin de rencontrer le président et le reste du staff. Pour être honnête, je n’ai pas regardé les matchs de Dunkerque plus que ça, car quand on est sans emploi, on n’a pas forcément envie de regarder des matchs, mais j’ai évidemment suivi les résultats. J’ai déjà affronté Dunkerque en Coupe de France lorsque j’entraînais Troyes. Pour moi, venir jouer ici n’a jamais été une partie de plaisir. Ça a toujours été difficile. Je disais aux joueurs qu’on venait à la « piscine » à cause de ces carreaux bleus et blancs sur les tribunes. Donc, j’ai toujours gardé de Dunkerque cet esprit de combattant et cette image d’équipe difficile à bouger. L’attente avant de retrouver un projet à la fois été longue et finalement pas tant que ça, car j’aurais pu prendre d’autres challenges, mais je voulais choisir un projet, un club qui me convenait. Après, c’est effectivement un grand manque lorsqu’on est loin du terrain. Je suis donc content de reprendre du service. Je vais commencer ma mission par le derby, mais pour moi ça reste avant tout un match. Mais je ne suis pas devin, ni faiseur de miracles, j’espère simplement qu’il y aura une réaction suite à ma venue. J’aurais forcément préféré venir dans d’autres conditions, mais si le club n’en était pas là, je ne serai peut-être pas là ! Il ne faut pas se tromper, ce sont les joueurs qui vont avoir une réaction, ou pas. Je pense que Benjamin restera adjoint de l’équipe. Le staff sert évidemment à quelque chose, mais ce sont les joueurs qui sont sur le terrain. Je connais peu de joueurs du groupe, c’est aussi pour ça que j’ai des adjoints. Ce qui est le plus important selon moi, c’est de remettre les têtes à l’endroit. Si ce groupe a perdu la joie de jouer, il faudra qu’il la retrouve. Le football, ce n’est pas un enterrement, il faut que les joueurs retrouvent du plaisir le plus vite possible s’ils l’ont perdu. »
Benjamin Rytkewski : « Cette décision n’est pas un soulagement, car on aurait aimé que ça se passe différemment. Maintenant, on avait bien accroché humainement avec Claude lorsqu’il était venu. Désormais, on a tous un seul et unique objectif : sortir de cette spirale négative et faire au mieux pour le club et l’équipe. On avait essayé pas mal de choses pour essayer de redresser la barre, mais je sentais que je n’avais plus les leviers. C’est pour cela que je suis allé voir le président afin de lui expliquer. A un moment donné, il ne sert à rien de s’entêter dans quelque chose qui ne fonctionne pas. C’est le foot qui est ainsi fait, lorsque ça ne tourne pas, il faut trouver des solutions. »