Secrétaire emblématique de l’USLD, Maurice Degans est décédé

Secrétaire emblématique de l’USLD, Maurice Degans est décédé

Publié le 2 décembre 2020
Inamovible secrétaire et véritable bible de l'USL Dunkerque durant trois décennies, Maurice Degans est décédé dans la nuit de mardi à mercredi à l'âge de 83 ans. Le club présente à sa famille et ses proches ses sincères condoléances.
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D’abord attaquant de l’USL Dunkerque dans les années 50 pendant plus de dix années, c’est en 1988 que Maurice Degans a retrouvé le stade Tribut, cette fois avec la casquette de secrétaire de club, sous l’aile du président Jean Rouvroy. Et le jeune retraité qu’il était n’a pas mis longtemps à se faire une place au sein de l’USL Dunkerque, se rendant rapidement indispensable ! Véritable plaque tournante de l’USLD pendant trois décennies, celui qui fut aussi président du club de handball de Saint-Pol-sur-Mer ne ménageait pas ses efforts, lui qui connaissait mieux que quiconque les rouages d’un club de football, mettant autant de cœur à l’ouvrage pour satisfaire les jeunes que les professionnels. Les milliers de licencié(e)s dunkerquois qu’il a vu passer entre 1988 et 2018 garderont en mémoire le souvenir d’un homme parfois bougon, mais toujours prêt à rendre service et qui connaissait aussi l’USLD mieux que n’importe qui. Un amoureux de nos « Bleu et blanc » en somme.

A sa famille et à ses proches, l’USL Dunkerque présente ses sincères condoléances. Un hommage sera rendu à Maurice Degans à l’occasion de la réception de Châteauroux ce samedi.

 

Les témoignages :

René Anseeuw, membre du comité directeur : « C’est un ami qui s’en va. Je l’ai connu sur le port, il a ensuite quitté son travail à la création d’Usinor. Maurice, il fallait le connaître ! Il était un peu bougon, mais toujours prêt à rire. On l’a souvent pousser des gueulantes derrière son comptoir, mais il restait excessivement accueillant ! Il était né en novembre et lorsque j’étais à la buvette on le charriait pour qu’il nous paye un coup. On parlait de beaucoup de choses ensemble. Je garde de Maurice une belle image. Sur la fin, il subissait son état de santé, mais on avait toujours des choses à se dire sur le club. »

Jocelyn Blanchard, directeur recherche et développement : « Je l’ai connu à ses débuts en 1988. Il s’occupait des licences, de l’administratif. J’ai une histoire particulière avec lui. C’était une bible dans le club. Il avait le rôle de secrétaire général, mais s’occupait de bien plus de choses. Lorsque j’étais dirigeant à Lens, il m’appelait régulièrement au sujet de la charte du football quand le club voulait faire signer un joueur. Ca fait partie de ces anciens qu’on n’a malheureusement pas réussi à faire venir dans le nouveau Tribut. On doit être reconnaissant envers ces personnes qui ont tant œuvré. Il fait partie des piliers du club, de ceux qui ont tout connu, des gens qui ont servi leur club, ce qui n’existe plus forcément aujourd’hui. Ca a duré trente ans. Cela veut dire que le club perd de la mémoire. Je me souviens de cette fois où je devais être en Autriche et qu’il m’a appelé pour me dire que j’avais été élu joueur du centenaire. Maurice était comme ça. »

Eddy Dobbelaere, président de l’association : « Maurice est le secrétaire emblématique du club et il le restera à jamais. Je l’ai connu en tant qu’éducateur, joueur et aussi sur une courte période en tant que président. Je suis très attristé par sa disparition. Il restera à jamais dans ma mémoire pour tout ce qu’il a pu faire et pour tous les services rendus à ce club qui était sa deuxième maison. L’USLD lui doit beaucoup et on ne pourra jamais oublier ce qu’il a fait. Repose en paix Maurice. »

Edwin Pindi, directeur général : « C’est un pan de l’histoire du club qui s’en va. Il fait partie de ces personnes dans le football qu’on ne retrouvera pas, ces secrétaires qui étaient identifiés à un club. Il l’a été pour l’USLD durant trente années consécutives, sans relâche et sans compter ses heures, ni son investissement. Maurice était devenu une référence dans son domaine. Beaucoup d’anecdotes me reviennent, mais ce qui me frappe toujours, c’est toutes les personnes qui l’ont un jour croisé, que ce soient ceux qui venaient prendre un abonnement lorsque l’USLD était en D2 en 1990 ou en CFA dans les années 2000, ou les personnes qui venaient inscrire leurs enfants… Tout le monde connaissait Maurice, que ce soit Jean-Philippe Belet lorsqu’il a pris sa licence à six ans ou Jean-Pierre Scouarnec lorsqu’il est arrivé en 1990 pour prendre un abonnement en D2. C’est une grosse partie de l’histoire de l’USLD qui s’en va aujourd’hui. Maurice a connu énormément de choses avec Dunkerque et je suis forcément triste qu’il n’ait pas eu l’occasion de voir son club en Ligue 2 en raison du contexte actuel. J’ai une grosse pensée pour lui et sa famille. C’était une personne qui représentait l’attachement et l’investissement des dirigeants à un club et il faut vraiment lui rendre hommage. J’espère que de là où il est, il pourra regarder l’USLD se maintenir en Ligue 2. »

Jean-Pierre Scouarnec, président de la SASSP : « Je suis particulièrement attristé aujourd’hui parce qu’avec les jauges, le Covid, je n’ai même pas eu l’occasion de le faire venir voir un match pour la montée en Ligue 2. Je l’ai eu au téléphone il y a quelques mois, on avait bien échangé, on s’était promis de se voir pour un match à Tribut. Je garde en tête ses coups de gueule, son soi disant mauvais caractère, alors que c’était un mec adorable, qui connaissait l’USLD sur le bout des doigts. C’était la bible du club, avec des qualités de travail énormes. C’était un grand monsieur de l’USLD. Si on est en Ligue 2 aujourd’hui, c’est en partie grâce à lui. »

André Vandenbussche, vice-président de l’association : « J’ai d’abord connu Maurice, ainsi que son frère, en tant que joueur, mais surtout après lorsque je suis revenu au comité directeur et qu’il était secrétaire. Il a connu bon nombre de présidents, de Jean Rouvroy au président actuel. Il avait l’amour du club. C’était un peu l’homme à tout faire de l’USLD puisqu’il s’occupait de l’intendance, du déplacement des équipes et de beaucoup d’autres choses. Il faisait son travail avec beaucoup de volonté et de service. »

Alain Fairise, membre du comité directeur : « On a joué ensemble pendant plusieurs années. J’ai également bien connu son frère, Jean, avec qui j’ai joué. Maurice a été la cheville ouvrière du club pendant près de trente ans. Tout le monde connaissait Maurice, à la Ligue, à la Fédé. Il appelait directement dans les services. Maurice arrivait à régler n’importe quel problème administratif tout en se chargeant avec brio des licences. C’était un poste plus sacrificiel que réjouissant, mais il le faisait toujours avec le sourire. Je l’ai rarement vu fâché en autant d’années. »