Portrait : Pascal, la main verte de Tribut

Portrait : Pascal, la main verte de Tribut

Publié le 4 février 2017
Aujourd'hui, nous partons à la rencontre de Pascal Lenglart, le jardinier chargé de prendre soin de la pelouse de notre stade Tribut tout au long de l'année...
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Lorsqu’on parle football, on pense d’abord aux joueurs, puis à l’entraîneur, au staff, aux supporters. Mais il en est un qu’on oublie fréquemment malgré son rôle ô combien important pour la bonne tenue des rencontres à domicile.

A l’USL Dunkerque, il en est un qui est particulièrement attentif à la pelouse. Pascal Lenglart, jardinier à la ville de Dunkerque depuis 36 ans, calibre ses journées autour de ce pré vert, dont on loue la qualité.

Après avoir débuté comme gardien de salle, Pascal, 54 ans, découvre le stade Tribut et le métier de jardinier. « Je ne me destinais pas à cela au départ puisque j’ai un diplôme de mécanicien. Mais j’aimais la nature en tant qu’ancien coureur à pied. Et surtout, j’adorais le jardinage depuis tout petit. » C’est ainsi que l’aventure a commencé pour celui qui, depuis, n’a plus quitté Tribut !

« Passion et anticipation »

Le football, Pascal n’y a jamais joué. Pourtant, depuis qu’il a pris ses fonctions au stade, il s’est pris d’amour pour le ballon rond. « Le terrain et surtout le gazon, c’est une passion pour moi !  Je n’ai jamais joué, mais j’ai toujours apprécié le football. A l’époque, c’est Saint-Etienne que j’aimais regarder. »

Ancien athlète, plusieurs fois titré dans des compétitions nationales (5, 10, 20 ou 35 km), Pascal connaît mieux que quiconque l’exigence dont peuvent faire preuve les joueurs lorsqu’il s’agit des conditions de jeu. D’où son côté méticuleux.  « Au quotidien, il faut faire attention aux maladies, tondre correctement. Moi je tonds trois fois par semaine. Et puis il y a tout l’entretien qui est derrière : décompactage, aération du sol, fertilisation etc. Autant de choses qui font que le travail doit être suivi. »

Les secrets d’une bonne pelouse selon Pascal ? « La passion et l’anticipation ! Il faut regarder la météo, prévoir les fortes gelées, le dégel… Et puis il faut absolument aimer son travail, car c’est répétitif. On fait toujours la même chose. Donc si on n’aime pas ce que l’on fait, cela devient compliqué ! »  Toujours avide de progresser après plus de trente années à ce poste, notre jardinier enchaîne les formations pour continuer à s’améliorer.

Avec l’arrivée d’une pelouse hybride en 2018, il va continuer à se former pour bichonner ce nouveau revêtement : « L’hybride, c’est une bonne chose pour tout le monde, surtout pour les joueurs. L’entretien sera probablement différent, mais cela devrait permettre de jouer plus longtemps et pourquoi pas de reprogrammer des matchs en lever de rideau ! »

A chaque coach ses exigences !

D’ici là, Pascal Lenglart aura effectué plusieurs centaines de tonte, lui qui nous surprend par les motifs de la pelouse lors de chaque match à domicile ! Plutôt rond, plutôt lignes ou diagonales… c’est selon l’humeur du bonhomme ! « Sans dire que notre travail est ingrat, il est répétitif, donc si l’on tond toujours de la même façon, on s’ennuie. Et puis je le fais pour le public qui apprécie le bon travail. »

Lui, ce qu’il aime, c’est le contact privilégié avec l’entraîneur et son staff ! Et il en a vu défiler du monde depuis son arrivée, chacun avec ses exigences particulières ! « Actuellement, la pelouse a une hauteur de 2,5 cm, mais j’ai déjà travaillé sur une pelouse, du temps de Fabien Mercadal, à 1 cm ! Plus c’est court, plus le ballon fuse. Chacun a ses préférences ! »

Malgré tout l’enthousiasme et les bons soins qu’il apporte à la pelouse, Pascal n’a que peu de pouvoir sur notre capricieuse météo. Aussi, il arrive que la pelouse se transforme en une sorte de patinoire, comme lors de la réception de Bastia à la mi-janvier : « Vers 14h, les températures étaient encore positives, puis le vent est monté vers 15h, les températures ont chuté et ça a de nouveau gelé… » Difficile de lui en tenir rigueur tant l’homme met du cœur à l’ouvrage au quotidien.

Et le jardinier de garder un œil attentif sur les performances des ouailles de Didier Santini : « J’aimerais qu’ils montent en D2 avant ma retraite… »