Vous l’avez aperçu samedi dernier à Tribut, face au Paris FC, après cinq longs mois d’absence. L’attaquant de 27 ans avait souffert à plusieurs reprises des ischios avant de finalement se faire opérer du genou droit. Cinq mois durant lesquels Samy a vécu les différents épisodes de l’USLD, de près ou de loin. Au total, le numéro 9 manque dix rencontres, dont cette précieuse finale au Mans qui envoie son équipe en Ligue 2 BKT. Mais Samy n’est jamais bien loin de ses coéquipiers, présent au téléphone, dans le vestiaire ou en tribune, il supporte les siens avec une seule idée en tête : revenir plus fort. Le samedi 21 octobre, le joueur originaire de Grasse était enfin récompensé et faisait son retour, à la maison, à Tribut. Prêt à fouler la pelouse, le speaker annonçait son nom et le public applaudissait à l’unisson. Samy Baghdadi est de retour, pour le bonheur de tous.

Son interview

La blessure

Ma blessure est arrivée au cours de la saison. Je jouais même si j’avais mal. Je me suis souvent déchiré l’ischio, ce qui m’a tenu en dehors du terrain pour plusieurs rencontres. Après concertation avec le club, nous avons pris la décision de me faire opérer du genou droit pour revenir à 100%. Nous étions conscients que mon opération pouvait m’éloigner des terrains entre quatre et six mois. J’ai finalement repris à quatre mois et demi et aujourd’hui tout se passe bien.

Le retour

Revenir parmi le groupe me fait un bien fou. Être à l’arrêt pendant cinq mois, c’est long. On a beaucoup travaillé lors de ma rééducation. J’ai repris les entrainements avec le groupe depuis deux semaines. J’avais un peu d’appréhension à revenir, ce qui est normal après un aussi long moment à l’arrêt, mais finalement je me suis bien senti car on avait bien travaillé.  Je suis forcément content d’avoir pu jouer face au Paris FC, mais j’aurais préféré que l’équipe gagne. Malgré le peu de ballon que j’ai pu avoir, mon entrée s’est bien passée. J’ai eu de bonnes sensations. Je n’ai pas de pression particulière à revenir dans le groupe, le jeu ne repose pas sur un joueur. Je m’explique, si demain nous gagnons ça ne sera pas grâce à moi, et pareil si l’on perd. Nous jouons un jeu collectif dans lequel je vais essayer d’apporter un plus. Personnellement, à force d’entrainements et entouré de mes coéquipiers, je ne doute pas que je monterai en puissance.

La vie du groupe

J’ai été en rééducation au CERS de Saint-Raphaël puis à Clairefontaine, donc éloigné du groupe, mais j’avais souvent les joueurs au téléphone. C’était important pour moi de garder ce contact même quand je n’étais pas physiquement à Dunkerque. Quand je suis revenu sur le littoral, j’essayais d’être au stade en même temps qu’eux, et d’être sur le terrain avec eux. C’est un peu particulier car finalement je ne m’entrainais pas directement avec le groupe, mais ça s’est bien passé. Je retrouve maintenant des joueurs avec lesquels j’ai évolué la saison dernière, mais aussi de nouveaux visages. Je peux m’adapter à n’importe quel profil, joueur.

La marche vers la Ligue 2 BKT

Il est clair que par rapport à l’année dernière, le niveau est nettement supérieur. Maintenant il va falloir se mettre au niveau, passer un cap. A titre personnel, je pense que Luis Castro peut me faire progresser. Il demande beaucoup d’activité, d’appels, des spécificités propres à nos postes. Par exemple, pour les attaquants, il nous demande de faire notre course vers le premier poteau. Mais ses conseils ne s’arrêtent pas juste à l’attaque : défensivement, il nous demande de casser les premières relances, car nous sommes le premier pressing.

La lanterne rouge

J’aimerais que mon retour apporte un nouveau souffle au groupe, inverser la spirale dans laquelle nous sommes. Il ne faut pas oublier qu’il y a eu un changement de coach aussi, il faut que nous assimilions le plan de jeu et les nouveaux entrainements. J’espère sincèrement que moi ou quelqu’un d’autre, en manière générale, on va réussir à rebondir rapidement.

La saison commence maintenant

Ma saison commence réellement aujourd’hui et j’arrive avec beaucoup d’ambition. Il va falloir du temps pour que je retrouve mon niveau à 100%, cela passera par gagner petit à petit un peu plus de temps de jeu à chaque rencontre. Il ne faut pas oublier que j’ai repris les entrainements avec le groupe il n’y a que deux semaines. Je suis conscient que cela prendra du temps pour que je sois titulaire, c’est pour cela que la détermination est importante. Je dois m’entrainer plus que les autres pour rattraper mon retard.

Retrouvez Samy et ses coéquipiers sur la pelouse du Stade Abbé Deschamps pour affronter l’AJ Auxerre, ce samedi 28 octobre à 19h00. 

Disponible en clair sur la chaîne L’Equipe.