Coach, quel était le plan de jeu pour tenter de mettre l’équipe du GF38 en difficultés ?
Il y avait deux axes. Dans un premier temps, nous étions toujours dans l’idée de bien contenir notre adversaire, car on savait qu’au Stade des Alpes, c’était une équipe qui avait des résultats. Nous avions bien identifié leur jeu et nous pensions qu’ils allaient nous dominer et essayer de chercher beaucoup de points d’appuis à l’intérieur. Ainsi, nous avions décidé de vraiment fermer le cœur du jeu. Ça, c’était le premier axe que nous avons plutôt bien fait même si, en première mi-temps à onze contre onze, nous aurions pu avancer un peu plus à mon goût. Nous étions disciplinés, mais dans cet axe-là, nous n’avons pas assez défendu en avançant pour aller chercher notre sentinelle car, dès qu’on l’a fait, c’est là qu’on a su se créer des situations, mais pas des occasions.
Le deuxième axe, c’était de mettre des joueurs à l’intérieur, avec Bilal Brahimi et Kévin Rocheteau en points de fixation juste en-dessous de leurs milieux défensifs, car nous avions vu qu’il y avait des espaces. Le but était de les toucher et d’ensuite se projeter sur les côtés avec nos pistons, car les leurs étaient très haut sur le terrain. Je trouve que c’est là qu’on a péché car, une nouvelle fois, on a eu les situations, mais pas les occasions ou les frappes au but. Il nous a manqué de justesse dans la dernière passe et les derniers mouvements pour finir nos situations. Ça n’était un jour dans lequel nous étions très justes. Quand on se projettait, nos pistons auraient dû y aller beaucoup plus.
Comment l’équipe aurait-elle pu tenir le point du match nul ?
Je considère que ça n’est pas tactique. Lorsque nous étions à dix contre onze, ils ne nous ont pas réellement mis en danger. On défendait bas mais on réceptionnait correctement les centres. Ce qui a été difficile pour nous tous, c’est que lorsqu’on sent qu’il reste une ou deux minutes, ça n’est plus un aspect tactique et c’est ce qui m’a dérangé car nous avons manqué de ce que nous mettions dans les matches précédents.
Le but est assez anodin, c’est un centre qui rebondit, le joueur vient derrière et il n’est pas suivi. Oui, il y a une certaine débauche d’énergie et un manque de fraîcheur, mais pour tenir ce point du match nul, il nous a manqué ce supplément d’âme que nous avions sur d’autres rencontres. Et c’est là qu’on voit que nous sommes obligés d’être à 100% tout le temps, parce que le football ne fait pas de cadeaux.
L’expulsion de Mario-Jason Kikonda a, elle, forcément amené un déséquilibre tactique à l’équipe…
En effet, et même si on se remet en question et qu’on ne se retranche pas derrière les arbitres, les deux cartons jaunes sont quand même sévères et cela a changé le match. Derrière, tactiquement, il n’y avait plus qu’à faire ce qu’ont très bien fait les joueurs, mis à part sur les deux dernières minutes. Il fallait coulisser, essayer de contre l’adversaire, ce qu’on a tenté de faire avec l’entrée de Mohamed Ouadah et d’autres situations, comme des centres. Cependant, et malgré la sévérité de ce carton rouge, il faut retenir la leçon car ce type de déséquilibre est trop difficile pour lutter contre des équipes de Ligue 2 BKT pendant plus d’une mi-temps.