Alexis Allart : « Je n’ai encore rien prouvé à Dunkerque. »

Alexis Allart : « Je n’ai encore rien prouvé à Dunkerque. »

Publié le 17 janvier 2017
Fraîchement arrivé dans la cité de Jean-Bart, Alexis Allart, notre dernière recrue, s'est livré sur sa carrière et ses attentes à l'USL Dunkerque.
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  • Pour commencer, peux-tu revenir sur ton parcours dans le foot ?

« J’ai fait un centre de pré-formation en Lorraine de 13 à 15 ans. A 15 ans, je suis parti à l’AS Monaco jusqu’à l’âge de 20 ans. Là-bas, je n’ai pas eu de contrat professionnel, donc j’ai du redescendre en National à Louhan-Cuiseaux. A la base, j’avais signé pour deux ans, mais j’ai été transféré au bout d’un an. J’ai signé mon premier contrat pro en Belgique, à Mouscron. Ca ne s’est pas très bien passé et j’ai donc demandé d’être prêté à Sedan. L’option d’achat a été levée en fin de saison et j’ai prolongé l’aventure de trois ans. Après cela, j’ai rejoint Boulogne avec qui on est descendus. J’avais encore envie de jouer en Ligue 2, donc j’ai été prêté à Châteauroux. Ensuite, je suis parti à Istres, puis suite à une blessure au genou, j’ai raté le mercato du mois d’août et je me suis retrouvé au chômage. Dans ce cas, on se dit qu’on va attendre le mercato de janvier et au mois de janvier, personne ne cherche. Une saison passe… Après une saison blanche dans le foot, on disparaît de la circulation. »

  • Quelle a été la suite ?

« Je suis revenu m’entraîner avec la réserve de Boulogne où je devais me relancer, mais ça n’a pas été le cas. J’ai donc décidé de partir à Bastia, au CAB où tout s’est bien passé. Et puis j’ai eu l’opportunité de partir en Asie. J’ai tenté l’aventure, parce que financièrement, je ne vais pas le cacher, c’était intéressant. Et puis les portes s’étant fermées en France, c’était un peu compliqué de revenir. Malheureusement, ça ne s’est pas passé comme prévu et je suis rentré après trois mois. Retour de la galère, je suis reparti m’entraîner avec la réserve de Boulogne avec un entraîneur qui m’a accueilli les bras ouverts. Et puis j’ai eu l’opportunité de me relancer en CFA à Vitré. Je ne connaissais pas, mais je suis tombé sur un club extraordinaire. Humainement, j’ai pris beaucoup de plaisir, sportivement aussi. Il fallait passer par de bonnes performances pour retrouver un niveau supérieur. Grâce à cette équipe, j’ai eu l’opportunité de briller et de signer à Dunkerque. »

  • Tu as choisi de signer à l’USLD pour 18 mois. Le but était de trouver un peu de stabilité ?

« Oui, j’ai vraiment envie de me poser. 18 mois ça peut paraître court. Il va falloir que je bosse dur pour rendre la confiance que l’on m’a donnée. J’ai six mois pour m’adapter, puis la saison prochaine, on verra où l’on sera. »

 

« Il fallait passer par de bonnes performances pour retrouver un niveau supérieur »

 

  • Tu es arrivé lundi, comment se passe ton intégration ?

« Je connais très bien Dimitri Boudaud avec qui on a grandi et dont je connais la famille et l’entourage. Je connais également bien Damien Fachan puisque j’ai fait le début de saison avec Boulogne et lui avant de partir au CAB. Après, j’apprends à connaître tout le monde au fil du temps et inversement. »

  • N’est-ce pas compliqué d’intégrer une équipe qui se connaît déjà ?

« J’ai une mentalité assez simple, donc l’intégration va se faire simplement. Après, c’est toujours difficile pour un joueur d’arriver au mois de janvier dans un groupe qui travaille ensemble depuis six mois. Maintenant, ce n’est pas la première fois que j’arrive en début d’année. Il faut juste que je prenne mes marques et que les autres joueurs prennent leurs marques avec moi. Cela va se faire tout seul. »

  • Qu’attends-tu de ces 18 mois à Dunkerque ?

« Déjà, j’aimerais apporter toute mon expérience et amener autre chose puisque j’ai un profil différent des joueurs qui sont ici. Après, on veut tous gagner des matchs et on sait que si on gagne, une dynamique se mettra en route, on engrangera les points et il y aura de belles choses en fin de saison. »

  • Tu connais un peu le coin, toi qui a évolué à Boulogne ?

« Non, je découvre Dunkerque ! Je me suis arrêté au sud-boulonnais. A chaque fois que je passais à Dunkerque, c’était pour aller à Lille ! »

  • Tu étais encore récemment au CA Bastia, notre adversaire de la semaine, tu as donné des tuyaux au coach ?

« On n’en a pas encore parlé. Je pense que le coach a déjà dû analyser cette équipe ! S’il me le demande, je lui dirais ce que je sais, même si l’équipe a pas mal changé depuis mon départ. »

 

« Dans la surface de réparation, on m’a toujours demandé de frapper en une touche. »

 

  • On emploie souvent le mot « goléador » pour te qualifier, c’est un mot qui te plaît ? Qui te correspond ?

« Qui me paît oui. En tant qu’attaquant, si les gens emploient ce mot, cela signifie que l’on fait bien son métier. Maintenant, je ne suis pas attaché à ce surnom. Effectivement on en parle aujourd’hui, mais je n’ai encore rien prouvé à Dunkerque. Si l’on m’en parle en mai, cela voudra dire que j’ai fait une bonne saison. Sur le plan comptable au moins. »

  • Didier Santini te qualifiait de « buteur d’instinct ». C’est comme cela que tu te définis ?

« Oui, c’est ma formation qui m’a inculqué cela. Dans la surface de réparation, on m’a toujours demandé de frapper en une touche parce qu’on n’avait pas le temps. J’ai été formé à devenir un joueur d’instinct. Cela signifie aussi de savoir bien sentir les coups, de savoir être bien placé, et de se faire oublier de la défense pour être là au bon moment. »