Coach, comment expliquez vous le choix tactique de placer Bilal Brahimi à la pointe du triangle du milieu après la sortie de Malik Tchokounte ?
Comme nous menions (2-0), la logique aurait voulu que nous remplacions Malik Tchokounte par un attaquant. Même si nous étions devant au score, on s’était rendus compte que nous prenions des passes à l’intérieur du jeu, puisque nous n’avions que deux milieux face à leur trois voire quatre joueurs, lorsque leur deuxième attaquant venait. Nous, on voulait fermer le cœur du jeu. Le hasard a fait que la sortie de Malik Tchokounte, qui était fatigué, a accéléré le choix de verrouiller ce milieu de terrain, même si nous voulions le faire un peu plus tard, en seconde mi-temps.
Avec le choix de faire entrer Bilal Brahimi, verrouiller le milieu de terrain permettait encore à l’équipe de se projeter vers l’avant…
Faire entrer Bilal Brahimi à la place d’un attaquant ne doit pas être vu comme un choix purement défensif. Encore une fois, on prenait beaucoup de passes à l’intérieur et nous avions déjà trois joueurs offensifs sur le terrain. En faisant Bilal Brahimi à ce moment précis du match, ça a permis de libérer nos deux relayeurs, à l’image d’Iron Gomis qui nous permettait, par moments, de pouvoir attaquer avec quatre joueurs. Donc, finalement, l’entrée de Bilal Brahimi n’était pas qu’un choix défensif.
Comment expliquez la différence de jeu entre les deux mi-temps ?
Je pense qu’avec cinq ou six places de plus au classement, nous aurions continué d’attaquer notre adversaire. Dans notre situation, en menant de telle manière au score, nous étions déjà prudents quant au fait de gagner nos duels. Il y a aussi une différence, puisque l’équipe de Rodez, aussi, a été meilleure. Elle a changé de système et nous a forcés à défendre. Dans un match, on ne peut pas toujours attaquer, il faut accepter qu’il y ait un adversaire. Même si on le souhaite, on ne peut pas toujours faire 90 minutes pleines de générosité offensive.
Aussi, l’éventuelle possibilité de les voir revenir à 2-1 leur aurait permis de se relancer et de mettre le feu au match. Même si j’avais demandé à mes joueurs, à la mi-temps, d’aller marquer le troisième but, je sentais que nous étions en maitrise défensivement. Il était donc naturel de gérer ce match et c’est une certaine preuve de maturité de la part de mes joueurs.