Comment se porte le Président Jean-Pierre Scouarnec en cette trêve internationale ?
« Au vu des résultats de l’équipe première, je me porte très bien. Beaucoup de clubs aimeraient avoir dix points après six matchs et ne les ont pas. »
Après la validation par la LFP de la montée à l’échelon supérieur en fin de saison, vous avez du, avec vos équipes, mettre les bouchées doubles pour être prêt au lancement de la Ligue 2. Ce n’était pas une mince affaire ?
« Ce n’est jamais simple, mais nous avions déjà anticipé les choses en amont. On a réussi à tout mettre en oeuvre pour être dans les clous au moment opportun. Edwin Pindi – directeur général du club – avec ses équipes avaient anticipé cette problématique, si tant est que ce soit une problématique ! »
Qu’est-ce qui vous est apparu le plus compliqué en ce début de saison (hors COVID) ?
« Rien n’a été compliqué ! Dans la gestion d’un club de foot, que ce soit en Ligue 1, Ligue 2, National ou en District, on a un budget et on doit s’y tenir. A partir de ce moment-là, il n’y a pas d’adaptation. Il y a évidemment eu des acclimatations par rapport aux exigences de la Ligue 2. Mais, nous les avions déjà anticipées. »
Certains présidents de clubs vous ont aiguillé, conseillé sur des erreurs à ne pas faire ? Ou à l’inverse des sujets à approfondir ?
« C’est le rôle de Jocelyn Blanchard ! Nous l’avons recruté pour ça. Sur certains sujets, que nous ne maîtrisions moins, ou dont nous avions des incertitudes, il nous a conseillés. Mais, je n’ai pas le souvenir d’être allé chez mes homologues chercher des indications ou des conseils. »
Quelle différence notable faîtes-vous entre le National et la Ligue 2 ?
« La demande au niveau de la logistique d’un match est vraiment différente et plus importante. Nous le savions ! On s’y est préparé et renforcé à tous les niveaux pour que cela se passe correctement. »
Revenons sur le début de saison de l’USLD. Est-ce que vous vous attendiez à un si bon départ en championnat (7ème au classement, 10 points en 6 matches) ?
« A peu de choses près, oui ! Cela peut prêter à un manque de modestie de ma part, mais nous sommes dans les clous de ce que l’on souhaite faire. J’espérais un début de saison comme nous le vivons actuellement. »
Et même en possédant le 19ème budget de Ligue 2 ?
« Même en possédant le 19ème budget de Ligue 2, car j’ai confiance en mes équipes. Aujourd’hui, que peut demander de mieux un président à ses équipes ? L’ensemble des composantes de l’USLD réalisent des efforts au quotidien pour faire évoluer le club. Tous ces personnes, direction, staff, joueurs, salariés, bénévoles effectuent un travail gigantesque et sont tournés vers le même objectif. On est heureux de notre classement et de cette septième place ! »
Vous occupez également une place symbolique : meilleure équipe des Hauts-de-France devant Valenciennes, Chambly et Amiens. Symbolique mais pas illogique ?
« Tu as toujours la place que tu mérites. Elle est forcément symbolique car seulement six journées ont été jouées. Et puis, c’est à la fin du bal qu’on paie les musiciens ! Nous verrons si, à la 38ème et dernière journée de championnat, nous serons toujours le meilleur club des Hauts-de-France. »
La formation de Fabien Mercadal affiche une invincibilité à domicile – deux victoires face à Valenciennes et Guingamp pour un nul face à Clermont – C’est quelque chose qui doit vous tenir à coeur que le stade Tribut reste imprenable ?
« C’est la base d’un maintien ! La base d’un maintien est d’être intraitable à domicile et de ne pas perdre de points à la maison. Bien sûr que cela me fait plaisir. C’est un message que j’ai fait passer aux joueurs, en leur disant que le stade Tribut devait rester inviolable ! Il l’est quasiment. On doit continuer sur notre lancée. De plus, nous avons la chance, contrairement à d’autres clubs de National qui sont montés les années précédentes, de pouvoir profiter de notre stade rénové et de jouer à domicile. C’est un atout indéniable pour nous ! »
De l’extérieur, on sent justement une équipe généreuse, altruiste, combative. Des joueurs qui réalisent les efforts les uns pour les autres ?
« Le recrutement à Dunkerque ne s’effectue pas que sur des capacités sportives pures et dures. C’est aussi un recrutement qui est réalisé par rapport à une mentalité et des valeurs internes au club. Quelque soit le président, le directeur général ou l’entraîneur, l’institution possédera toujours ses valeurs et celles-ci seront défendues. Ce sont les valeurs du club ! Et cette dominante intervient également au niveau de notre recrutement. Les joueurs doivent posséder ces qualités. Et ils nous le montrent depuis le début de saison. »
Les observateurs mettent en avant le recrutement intelligent effectué par l’USLD. Des joueurs revanchards en manque de temps de jeu ou d’autres qui souhaitent tout simplement donner un nouvel élan à leur carrière. Il fut un temps, le LOSC d’Halilhodzic avait fonctionné de la sorte et avait su accéder à l’élite. Ce type de réussite peut être une motivation supplémentaire pour votre club ?
« Je ne sais pas si c’est un recrutement de joueurs revanchards. Je pense que c’est plutôt un recrutement de joueurs qui possèdent des qualités. Joueurs que nous avons convaincus de notre projet. Je les vois comme des compétiteurs qui veulent s’affirmer en Ligue 2, plutôt que comme des joueurs revanchards. Je veux qu’ils s’affirment comme de très bons joueurs de Ligue 2. Je les vois plus comme des joueurs qui ont envie de montrer qui ils sont. Et cette volonté qu’ils ont de s’affirmer à travers le collectif. C’est ce que nous voyons sur le terrain tous les week-ends, et c’est le plus important ! »
Le recrutement de Cheick Fantamady Diarra a clos le mercato dunkerquois. L’équipe est désormais au complet ?
« A l’heure où nous parlons, le mercato est clos. Quoiqu’il arrive, l’équipe est complète ! »