Paul Arnold Garita : « J’ai besoin de toucher le cuir ! »

Paul Arnold Garita : « J’ai besoin de toucher le cuir ! »

Publié le 31 août 2018
Nouvel arrivant dans l'effectif dunkerquois, Paul Arnold Garita s'est livré sur son parcours, lui qui a déjà pas mal bourlingué à 23 ans !
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  • Arnold, pour commencer, peux-tu nous dire comment le football a débuté pour toi ?

« Le football, c’est une passion depuis tout petit. Ça a commencé dans mon quartier avec des amis d’enfance. Il y avait des tournois de quartier, on gagnait des petites coupes en plastique qu’on fabriquait nous-même et on mettait des bonbons à l’intérieur pour les gagnants. C’est là que le foot a commencé pour moi. Après ça, ma famille et moi sommes venus en France. Au départ, je ne jouais pas en club, simplement à l’école ou avec des amis. »

  • Quand as-tu débuté en club ? Quel a été ton parcours jusqu’à présent ?

« J’ai signé ma première licence à Vincennes en U13 DH. Après ça, j’ai suivi les entraîneurs à Joinville-le-Pont en septième division je crois. J’y ai passé deux ans, on est montés chaque année, j’ai marqué beaucoup de buts là-bas, puis je suis parti à Châteauroux. Les débuts ont été un peu compliqués, j’ai mis du temps à m’adapter parce que je ne connaissais pas le football professionnel, les centres de formation etc. J’ai commencé le foot en club tardivement, donc j’ai dû essayer de rattraper mon retard. A la fin de ma première année, je me suis libéré, je suis monté petit à petit, j’ai fait mon premier match avec les pros à l’âge de 17 ans contre Auxerre et j’ai marqué mon premier but. C’est le genre de choses que l’on n’oublie pas. Après ça, je suis resté à Châteauroux deux saisons, puis je suis parti en Angleterre, à Bristol, lorsque le club est descendu en National. Un mois après mon arrivée, l’entraîneur s’est fait renvoyer et ça a été compliqué, vu que je n’avais pas de CV réel. Je pense que j’aurais dû rester en France pour me forger encore, pour jouer un peu plus, car c’est compliqué de se faire une place en Angleterre quand tu est jeune et que tu n’as pas de nom. J’ai été prêté à Plymouth la saison suivante. On est montés en division 3, j’ai joué quelques matchs, des bons matchs. C’était une belle expérience puisqu’on a notamment eu l’occasion d’affronter Liverpool en Coupe. Je suis retourné à Bristol la saison dernière où j’ai joué avec les U23. Maintenant, l’Angleterre est derrière moi. J’ai envie d’y retourner par la suite, mais en faisant les choses différemment. Je veux d’abord me faire un nom en France, un pays que j’affectionne et en me montrant costaud. »

  • Comment as-tu vécu la dernière saison à Bristol ?

« Je n’ai pas joué avec l’équipe première. Quand tu es un jeune joueur à l’étranger et que la famille est loin, la tête plonge petit à petit. Ça ne se passait pas très bien et j’avais vraiment envie de revenir en France. C’est pour ça qu’en signant à Charleroi, je savais au fond de moi que je voulais être prêté en France. Je veux être proche de ma famille, réentendre le français. J’avais besoin de revenir aux sources. Je suis arrivé jeune en France et j’aime vraiment ce pays. Quand l’opportunité de rejoindre Dunkerque s’est présentée, tout s’est passé très vite, mais j’ai dit oui tout de suite. »

  • On imagine que tu as hâte de rechausser les crampons après une année blanche ?

« Bien sûr, après une année à m’entraîner avec des plus jeunes que moi, j’ai besoin de retrouver le monde senior et me remettre dedans. J’ai bien bossé ces derniers mois et physiquement je suis bien. J’ai beaucoup couru, mais là j’ai besoin de toucher le cuir ! Courir, c’est bien beau, mais j’ai hâte de toucher le ballon. Je suis vraiment content d’être ici, d’être à Dunkerque. J’ai hâte de découvrir le groupe. »

  • Quels sont tes objectifs avec l’USLD ?

« C’est avant tout retrouver du plaisir, me retrouver physiquement et mentalement, revivre avec un groupe et enchaîner les matchs. Si j’enchaîne les matchs, je sais que les buts viendront. Je veux retrouver cette envie de jouer au foot en étant bien dans ma tête. Car, en Angleterre, ce n’était plus le cas. il fallait que je parte, que je découvre autre chose. Je pense que je peux trouver ce qu’il me manquait à Dunkerque et j’espère que ce sera le cas. »

  • Tu as toujours évolué au poste d’attaquant ?

« Oui, toujours ! On a voulu me mettre défenseur à un moment, mais ça n’a pas marché, car j’ai montré que je pouvais jouer devant. »

  • Que penses-tu pouvoir apporter à Dunkerque ?

« Sur le plan statistique, apporter des buts forcément, mais apporter avant tout quelque chose de nouveau. Chaque joueur dans l’équipe a ses qualités, son potentiel. J’aimerais amener quelque chose de différent, une touche différente pour permettre au groupe de s’élever un peu plus haut. Si le groupe vit bien et que chacun apporte ses différences, le reste va suivre. »

  • Quel genre d’attaquant es-tu ?

« Je suis un joueur puissant, rapide, qui a la capacité d’éliminer l’adversaire. »

  • Tu as un attaquant modèle en particulier ?

« Je regarde un peu tout parce qu’il y a tellement de bons attaquants que si tu prends un peu de tout, tu peux faire quelque chose d’intéressant. Je sais que je suis un joueur grand, puissant et à force de regarder tout ça, les gens aujourd’hui vont croire que je suis juste puissant, donc ils vont être surpris sur le terrain. J’aime beaucoup Benzema par exemple. C’est un joueur de ballon qui va faire des passes, Drogba, c’est un peu plus puissant, Eto’o, j’aime ses appels. Voilà, j’essaie de m’inspirer de tous ces grands attaquants. »

  • Connaissais-tu des joueurs avant de t’engager avec l’USLD ?

« Du tout, ça va être une vraie découverte pour moi et je sais que j’avais besoin  de ça. Je n’étais jamais venu à Dunkerque, je vais découvrir le club, la ville. Je suis content. »