Mario-Jason, Mario, Jason, MJ ? Dis-nous, comment préfères-tu qu’on t’appelle ?
En général, on m’appelle « Kiks ». C’est un surnom qui m’a toujours suivi dans mon passé et ma vie. C’est tout simplement une abbréviation de mon nom : Kikonda !
Qui est-il, finalement, Mario-Jason Kikonda ?
C’est une personne simple qui ne se prend pas la tête. Après, sur le terrain, je deviens un « leader » et quelqu’un d’agressif dans le jeu car je déteste perdre. Je n’aime pas la défaite et c’est pour ça que je veux être quelqu’un d’investi.
À 25 ans, beaucoup disent qu tu as « grillé » beaucoup d’étapes dans ta carrière. Un avis que, toi-même, tu ne partages pas…
C’est vrai qu’on a tendance à dire ça, mais je vais vous expliquer pourquoi c’est, dans un sens, assez faux. Certes, tout s’est passé vite, mais il faut savoir que j’ai joué à tous les niveaux. Avec Vannes, qui venait d’être rétrogradé administrativement, j’ai joué en « DSE », l’équivalent de la Régional 2. De là, on a fait que monter jusqu’en National 2.
Ensuite, seulement, j’ai rejoint Concarneau en National 1 puis le Paris FC en Ligue 2 BKT.
Cet été, tu affrontais l’USL Dunkerque sous les couleurs du Paris FC, et là, c’est en tant que « Bleu et blanc » que tu disputeras ce même match. Comment abordes-tu cette rencontre ?
Pour être franc : je l’aborde comme toutes les autres. Cela reste le Paris FC et ça sera l’occasion de retrouver les copains, mais sans plus. J’ai avant tout envie de gagner, comme chaque week-end.
S’il t’a fallu plusieurs semaines pour t’acclimater, tu sembles aujourd’hui, dans tes prestations, bien plus impactant et tranchant, notamment dans les duels…
Quand je suis arrivé, il n’y avait pas de lien avec mon acclimatation car tout était question de rythme. J’étais en manque de temps de jeu et je pensais être prêt car, au Paris FC, je faisais tous les entraînements. Mais le secret, c’est le rythme. Quand j’ai commencé mes premiers matches avec l’USL Dunkerque, il m’a fallu retrouver des repères sur le terrain.
Quel regard portes-tu sur cette équipe du Paris FC, que tu connais forcément très bien ?
C’est une très belle équipe. Aujourd’hui, ils sont dans les cinq premiers. Avec le Paris FC, ce qui m’a souvent surpris, c’est que personne n’est irremplaçable. Tout le monde fonce dans la même direction.
On imagine que tu donneras plus d’un conseil à tes coéquipiers, si ce n’est pas déjà fait !
C’est clair ! Mon but, ça n’est pas que ça soit une partie de retrouvailles. Moi, je veux les éteindre et gagner. Nous, c’est notre survie. Je ne veux pas qu’ils viennent et qu’ils s’amusent, mais plutôt qu’ils repartent en se disant qu’ils ont vécu un match très difficile. Alors si je peux donner le maximum de conseils, j’en donnerai !
Comment sens-tu le groupe après cette première partie de saison en-dessous des objectifs que s’était fixés l’équipe ?
Le groupe, je le sens très bien. Le plus important, c’est qu’avec les gars, nous ne sommes pas paniqués. C’est ce qui va nous permettre de jouer et de tenter des choses, alors qu’une équipe paniquée, à l’inverse, elle va avoir peur de tout et se restreindre. On sait qu’on va charbonner tous ensemble pour aller chercher notre maintien !
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