L’USLD a présenté ce jour, à l’occasion d’une conférence de presse, son nouvel organigramme. Jocelyn Blanchard est ainsi nommé directeur de la recherche et du développement tandis qu’Edwin Pindi, jusque-à présent secrétaire général, devient directeur général du club.
« Je connais Jocelyn depuis plusieurs années. Même si Edwin ou moi avons pu côtoyer le monde professionnel à un moment donné, aujourd’hui, on ne le connaît pas, on ne connait pas ses codes. Il était donc nécessaire de s’entourer d’une personne qui connaisse ce monde-là, car ce n’est pas le nôtre. Cela fait 24 ans que le club de Dunkerque est amateur. A partir de ce moment là, il fallait cadrer les choses et amener de l’expertise sans bouleverser l’échiquier, car ce qui a été mis en place fonctionne et nous a permis de retrouver le monde professionnel. Jocelyn connait ce monde là et doit nous aider à franchir le pas de l’amateurisme au professionnalisme à notre vitesse et avec nos moyens. Maintenant, il va falloir accompagner toutes les composantes pour qu’elles se professionnalisent. On ne va pas faire une révolution de palais du jour au lendemain », a indiqué le président Jean-Pierre Scouarnec lors de cette conférence.
Désormais directeur général du club, Edwin Pindi conservera un rôle transversal entre le sportif et l’administratif : « Aujourd’hui, l’USLD est dans un processus d’évolution. C’est un club qui s’est construit depuis plusieurs années sur le plan sportif et sur le plan administratif. Le travail effectué ces dernières années a été fait pour poser les jalons afin d’appréhender le monde professionnel. Aujourd’hui, on a la chance d’y être et de pouvoir accueillir Jocelyn qui va nous apporter son expertise. On espère pouvoir répondre aux exigences du monde professionnel en commençant par se maintenir dans ce championnat. L’arrivée de Jocelyn doit surtout nous permettre de nous développer sur le plan technique au niveau de la sphère sportive et de piloter le projet technique au quotidien, de l’école de football à l’équipe première. On parle souvent de l’équipe première car c’est le fer de lance et le porte-drapeau, mais le projet du club doit s’appuyer sur des fondations solides. Le club de Dunkerque ne pourra exister à terme qu’en parvenant à former des joueurs. Aujourd’hui, en Ligue 2, il n’y a finalement quasiment que des clubs de Ligue 1. On ne peut pas se permettre de rivaliser avec ce type de clubs, structurellement, historiquement ou économiquement. »
C’est avec le sourire que celui qui a porté le maillot de l’USLD en deuxième division de 1991 à 1995 a retrouvé le stade Tribut. « J’ai un attachement particulier pour ce club et cette ville où j’ai passé pas mal d’années. J’avais toujours dit que je reviendrai lorsque Dunkerque retrouverait le monde professionnel. Beaucoup de choses ont été faites depuis 25 ans. On souhaite bâtir un projet pour rester à cet échelon, mais pas n’importe comment. On a la prétention de dire qu’on veut être un club différent, dans sa philosophie sportive et dans sa gestion au quotidien. Il faut garder notre esprit amateur et dunkerquois. C’est celui là qui va nous faire prendre du plaisir et passer quelques tempêtes. On veut travailler pour donner des émotions aux gens, on veut travailler pour donner la chance à des jeunes de pouvoir progresser. Les résultats sont importants et la priorité sera de se maintenir et de rester dans cette division à moyen terme, mais on a surtout comme projet de bâtir ce club en s’appuyant sur les clubs amateurs. C’est important de redevenir le phare dunkerquois, mais pas en écrasant les autres. C’est une belle aventure qui s’offre à moi », a indiqué Jocelyn Blanchard, dont l’une des missions prioritaires consistera à la mise en place de la post-formation. « L’équipe première est un gros objectif, mais ma présence ici est aussi liée à la construction du projet du club, à partir de l’école de foot. L’équipe première est la locomotive qui va nous amener à continuer notre route, mais il y a de grandes choses à faire chez les jeunes. On a l’ambition de faire un centre de formation, mais on ne le fera que lorsqu’on sentira qu’on est capable de rester à ce niveau-là. Ce que l’on va développer immédiatement, c’est la post-formation. On va créer un groupe de jeunes joueurs, de 18 à 23 ans environ, passés à travers les mailles du filet sans avoir eu la chance d’avoir eu un contrat professionnel, mais en qui l’on croit pour être les futurs joueurs de l’équipe professionnelle. »