- Jean-Pierre, la saison vient de s’achever, mais pas le temps de gamberger, il faut déjà penser à 2017-2018… Les objectifs sont-ils déjà fixés ?
« C’est simple. Comme l’année dernière, l’objectif de début de saison sera de se maintenir. Après, il faut savoir que depuis que je suis arrivé, j’essaie de remettre l’USLD dans les clous financièrement. Et donc, le budget va diminuer puisqu’on a encore des « casseroles » qu’on va garder à peu près un an. On y verra plus clair à la fin de la saison prochaine sur le côté financier. L’idée est de se remettre dans un budget atteignable, sans se faire peur. »
- Onze joueurs sont encore sous contrat, mais on a lu dans la presse que chacun était libre de partir, c’est un discours que tu partages avec le coach ?
« C’est un discours complètement partagé ! Je prendrais l’exemple de Marseille Consolat la saison dernière. Ils ont fait quasiment le même parcours que nous, ils étaient dans les trois premiers toute la saison, puis ils se sont effondrés lors des cinq derniers matchs et ne sont pas montés. Leur entraîneur, un entraîneur de qualité qu’est Nicolas Usaï a tenu deux mois avant de s’en aller. Pendant ces deux mois, tout ce qu’il entendait, c’était « et si on avait gagné ce match-là… ». Les joueurs n’arrivaient pas à passer à autre chose. Le changement d’entraîneur leur a permis de se remettre dans le bon sens. Mais il n’est aucunement question que cela se passe comme cela ici. Il n’est aucunement question que Didier me donne sa démission dans deux mois… Donc c’est vrai qu’au vu de l’état psychologique de la quasi totalité des joueurs en fin de saison, il faut une sorte de renouveau. On a des joueurs sous contrat certes, mais on leur a dit que s’ils trouvaient un club et qu’ils avaient envie d’aller voir ailleurs, ils pouvaient aller voir ailleurs. C’est autant pour leur bien que pour le bien du club. Ce n’est pas pour se séparer de gens qui coûtent trop cher comme on peut l’entendre. L’idée est que l’aspect psychologique ne va pas changer en un mois, or la reprise est prévue dans moins d’un mois maintenant… »
- Faut-il s’attendre à un nouveau visage de l’USLD le 25 juin pour la reprise ?
« Nous verrons. Il y a des joueurs sous contrat. L’USLD honorera ses contrats quoiqu’il arrive. S’ils veulent rester, ils resteront. S’ils veulent partir, ils partiront. Mais il y aura certainement de nouveaux visages visages, notamment parce qu’il y a un modèle économique qui change cette saison. »
- Comment expliquer aux supporters qui ont vibré et cru à la montée qu’on a des ambitions modérées pour la saison à venir ?
« Je leur dirais avec le plus grand respect que j’ai pour eux qu’on avait également des ambitions mesurées en début de saison dernière. On n’avait rien annoncé de plus que le maintien. On nous disait qu’on manquait d’ambitions. On est toujours ambitieux quand on démarre un championnat. Maintenant, il y a une forme de réalisme qui doit primer. Or, le réalisme nous dit d’être sérieux et de rester en National tout d’abord. On verra ensuite ce que ce championnat va donner puisqu’on sait que tout le monde batte peut battre tout le monde ! »
- Beaucoup de supporters se demandent également où se disputeront les matchs la saison prochaine, a-t-on une réponse à leur apporter ?
« On n’a pas de réponse définitive pour l’instant, mais cela ne devrait plus tarder. Je parierai à 99,99% qu’on jouera au stade Tribut. On attend un document des services techniques de la Cud pour pouvoir le présenter à la Fédération. Une fois que ce sera fait, on validera l’endroit qui devrait donc être le stade Tribut, qui connaîtra des modifications en cours de saison, mais dans lequel on espère jouer. »
- Qu’en est-il du calendrier des travaux de rénovation du stade Tribut?
« Le phasage va évoluer puisqu’en cas de montée, il aurait été envisagé de faire les travaux en deux ans. Le fait qu’on soit sur place et pas dans un autre stade en Ligue 2 met moins de pression sur la construction. Ce sera donc dans les trois ans comme c’était prévu pour une livraison fin 2020 ou à la fin de la saison 2019-2020. »
