Aujourd’hui, nous faisons un focus sur un pôle peu connu du public mais pourtant très important. Le pôle médical et performance de l’USL Dunkerque est dirigé par Nicolas Leroy, arrivé l’été dernier. Il nous explique les objectifs et le fonctionnement au quotidien.
Comment s’est déroulée votre arrivée ?
Nicolas Leroy : « J’ai été sollicité, début 2022, par Edwin, pour réaliser un audit. Plutôt que de me focaliser sur l’aspect médical, j’ai élargi la réflexion autour du concept de performance. Malgré la descente de Ligue 2 en National, le club a validé ma proposition comme étape de structuration au plus haut niveau. J’ai ensuite accepté de rejoindre l’USL Dunkerque pour la saison 2022-2023 pour construire le projet, en vérifier la cohérence et lui apporter d’éventuelles modifications « in vivo » ».
Pouvez-vous décrire votre rôle de directeur de la performance ?
N.L. : « Lors de mes 2 journées de présence au club, j’ai une activité hybride. Le matin, j’ai un rôle médical avec la gestion des pathologies de l’appareil locomoteur des footballeurs. L’après-midi, j’enfile un costume de manager du département de la performance pour en assurer le fonctionnement et le développement. Cela repose essentiellement sur l’instauration de temps d’échange avec les différents optimiseurs de la performance, le staff et la direction.
Je vois le département de la performance comme un outil de décloisonnement et donc de transversalité entre le médico-rééducatif, le conditionnement global et le technico-sportif. Plutôt que de reproduire un modèle décliné dans d’autre clubs, la philosophie a été individualisée en tenant compte de l’identité du club, des moyens financiers impartis, du projet sportif et des profils joueurs issus du recrutement estival. L’objectif final est de proposer le bon accompagnement à nos jeunes joueurs. »
Quel regard portez-vous sur les résultats de l’équipe ?
N.L. : « J’ai d’abord beaucoup de gratitude pour les joueurs car leur investissement quotidien nous permet de vivre une fin de saison palpitante. Je garde une curiosité bienveillante sur la dynamique positive de l’équipe, ses facteurs favorisants et, toujours, les pistes d’amélioration à mon niveau.
Cela n’a pas été linéaire, mais nous sommes dans le sprint final. Nous l’espérions en début de saison lorsque l’on discutait avec Edwin du projet club, et avec Jocelyn de la progression souhaitée du potentiel de l’effectif. Mais la réjouissance ne sera totale qu’en cas de montée en Ligue 2 ! »
Quels sont vos rapports avec le coach ?
N.L. : « La subtilité de mon poste réside aussi dans la juste place à trouver auprès du staff. Romain Revelli avait appuyé le projet et, de l’audit jusqu’à son départ, nous avons eu l’occasion de discuter de façon élargie autour du football.
Depuis son recrutement, le coach Chabert est en mission. En quelques semaines, nous avons basculé d’un maintien à assurer, au statut de prétendant à la montée en Ligue 2, avec l’intensité et la concentration que cela nécessite. Ma posture est donc plus concise et médicale pour servir au mieux les intérêts à court terme.
Mais avec ces 2 coachs, comme avec le reste du staff, les relations ont toujours été franches et respectueuses. »
Et pour la saison 2023-2024 ?
N.L. : « L’avenir du département de la performance devrait s’articuler autour de la consolidation de la cellule kinésithérapique, la montée en puissance de la préparation physique, et l’intégration des analystes. Une fois la réflexion aboutie, elle sera bien entendu soumise à l’avis du staff et de la direction.
Comme convenu initialement, ma mission s’achèvera physiquement fin mai. Théoriquement, je poursuivrai quelques semaines pour livrer le «post-audit» et assurer la transmission de flambeau avec mon successeur. Nul doute qu’il s’épanouira dans ce club formidable qu’est l’USLD! »