Edwin Pindi : « Le recrutement, un vrai travail d’équipe »

Edwin Pindi : « Le recrutement, un vrai travail d’équipe »

Publié le 26 mai 2018
Secrétaire général du club, Edwin Pindi fait le point sur le processus de recrutement en cette période de mercato estival !
Photo actualités
  • Edwin, qui dit fin de saison dit mercato ! C’est une période importante qui s’ouvre pour le club ?

« C’est une période qui est évidemment importante, entre les mouvements, les discussions, les négociations. Pour nous, c’est une période d’autant plus importante qu’on sait qu’il y aura un renouvellement naturel au niveau de l’effectif par rapport aux deux saisons que l’on vient de vivre. Il y a des joueurs qui ont souhaité partir, des joueurs qui souhaitent rester, des joueurs avec qui on est en négociation. Avant même de parler des joueurs, il fallait s’assurer de la présence du staff. C’est par là que nous avons commencé. Benjamin (Rytlewski) a été conforté dans ses fonctions par le président et les actionnaires avec le reste du staff. C’était le point de départ, car on ne peut pas former une équipe sans avoir le capitaine du navire. Après cela, des entretiens ont eu lieu pour l’ensemble des joueurs avec le staff technique. C’est l’occasion de faire le point sur leur saison sportive avec les coachs, sur leur situation,  leurs envies et les envies du club. Il y a donc d’abord cette partie interne au niveau du club et après évidemment, il y a forcément des pistes, des contacts, des recherches effectuées en amont et qui s’intensifient durant cette période de mercato. C’est une période particulière où tout le monde est sur le qui-vive, une période où on est beaucoup au téléphone et en réunion ! »

  • C’est un travail collectif, avec le coach, mais pas seulement…

« Dans notre fonctionnement, le recrutement est un vrai travail d’équipe. Il y a d’abord le président, c’est lui qui est le patron et qui définit l’enveloppe budgétaire au niveau financier. Au quotidien, c’est moi qui suis chargé de gérer cette enveloppe. Au niveau du recrutement ensuite, c’est le sportif qui a le dernier mot puisqu’on part du principe que c’est l’entraîneur qui fait jouer son équipe. Il faut absolument que le joueur recruté soit apprécié par le staff et notamment son coach. C’est un vrai travail d’équipe parce qu’on échange vraiment tous les jours. Au quotidien, on échange avec l’entraîneur, l’entraîneur adjoint, moi-même et une personne qui nous aide au recrutement en extérieur. On fait évidemment des rapports au président qui est informé et donne son avis, mais qui nous laisse gérer. Le staff gère le côté sportif et définit ses besoins. Ce sont eux qui définissent le profil de joueurs adaptés au type de système dans lequel ils veulent jouer. Derrière, il y a une concertation, c’est ce qui est agréable dans notre manière de fonctionner. Après concertation, c’est moi qui négocie l’enveloppe budgétaire, la négociation du contrat et la partie administrative. J’insiste là-dessus, mais c’est un vrai travail d’équipe ! Chacun dans ses missions sait ce qu’il doit faire. C’est une période où il y a beaucoup d’échanges, beaucoup d’adrénaline. La façon dont on travaille sur le recrutement, ce sont les valeurs que l’on veut ancrer dans ce club. La spécificité de l’USLD, c’est qu’entre le staff et moi, nous sommes quatre anciens joueurs du club. Notre rôle, au-delà du recrutement, c’est de véhiculer nos valeurs et de s’assurer que les personnes qui composeront l’effectif de l’équipe première adhèrent à ces valeurs. On a la chance de travailler avec la confiance du président et des actionnaires qui souhaitent s’appuyer sur des gens du cru. »

  • Certains s’inquiètent du départ de joueurs cadres comme Jean-Jacques Rocchi ou Mathias Serin…

« On peut comprendre les attentes des supporters. C’est tout à fait logique, surtout pour une équipe qui sort d’une cinquième saison de National. Après, ce que les supporters ne peuvent pas savoir de l’intérieur, c’est qu’aujourd’hui, lorsqu’il y a des tractations, que ce soit pour Mathias Serin ou Jean-Jacques Rocchi, des discussions ont eu lieu entre les deux parties. Malheureusement, les prétentions de ces joueurs étaient trop élevées pour nous. On se doit de rester dans les clous financièrement et c’est pour cela qu’on n’a pas pu donner suite. Quelque part, c’est aussi la vie d’un club, la vie d’une carrière de joueur. Il faut tout de même préciser qu’avec les joueurs, tout s’est très bien passé. Simplement, ils avaient des prétentions qui n’étaient pas atteignables pour nous. »

  • Ces départs n’empêcheront pas l’USLD d’avoir une équipe compétitive la saison prochaine ?

« On va tout faire pour avoir une équipe compétitive. On n’aura évidemment jamais le plus gros effectif du championnat, on ne sera pas Strasbourg il y a trois ans ou Grenoble ou le Red Star la saison dernière, car on n’a pas des moyens au dessus de la moyenne. Par contre, on va prendre le temps pour non seulement recruter des bons joueurs sur le terrain, mais aussi de bonnes personnes. »

  • Et la première recrue, Axel Maraval, rentre dans ces deux catégories !

« Il correspond au profil qu’avaient défini les entraîneurs au niveau technique et à ce que nous avions défini au niveau du club. C’est un garçon qui a déjà de l’expérience, qui a joué en Ligue 2, qui a disputé l’Europe Ligue, qui connaît le National pour y avoir évolué avec Sedan. En même temps, c’est un garçon qui est encore jeune puisqu’il n’a que 24 ans. En plus de cela, c’est quelqu’un avec qui ça s’est bien passé humainement, et c’est quelqu’un de revanchard, car c’est un joueur qui a des qualités et qui mérite de jouer à ce niveau-là, voire même au dessus. Il correspondait parfaitement à ce que nous recherchions. Comme première recrue, c’est vraiment un symbole quelque part, puisqu’il réunit toutes les qualités requises. Maintenant, il va falloir qu’il le prouve sur le terrain tout au long de la saison, mais on lui a fait confiance. Le poste de gardien est un rôle clé. Tout à l’heure  je parlais de importance du capitaine dans le bateau, mais il faut aussi un dernier rempart, un gardien du temple. C’est symbolique de commencer par là, car c’est un poste extrêmement important dans une équipe. »

Quelles seront les autre priorités du recrutement ?

« Les priorités sont sur les postes clés. Il faut assurer une colonne vertébrale. Je ne vais pas trop en dire, car il y a des tractations en cours avec des joueurs qui font encore partie du club, mais la priorité est d’avoir une colonne vertébrale définie par le staff technique. Après, comme dans tout mercato, il faut à la fois s’armer de patience, ne pas trop traîner sur certains dossiers, être à l’écoute, sans se précipiter. Ce n’est pas un petit jeu, mais presque. En plus, cette année, le mercato est hyper long puisque le championnat s’est terminé le 11 mai, sachant qu’en plus, on ne peut pas parler de mercato à proprement parler. En National, on n’a pas les dates du mercato professionnel, on peut très bien faire signer un joueur au mois d’octobre. Cette année, on a six semaines pour bâtir un effectif jusqu’à la reprise le 25 juin, sachant qu’il n’est pas dit que l’effectif soit au complet à cette date puisque certains joueurs pourront être mis à l’essai. Bref, c’est une période où il faut être patient, prudent, mais actif ! »

Il faudra s’attendre à de nouveaux prêts du côté de l’USLD cette saison ?

« On restera sur une enveloppe identique à la saison dernière. Or, dans le modèle économique d’un club comme le nôtre, le prêt de joueurs est nécessaire, mais ça viendra compléter les joueurs clés de la colonne vertébrale. Les prêts font partie du fonctionnement d’un club de National aujourd’hui. Finalement entre un joueur en prêt qui est là pour une saison et un joueur qui perce et part après une saison, la frontière n’est pas énorme. On sait que le joueur va repartir, mais quand il joue le jeu, c’est dans son intérêt puisqu’il doit exploser et dans le nôtre. Donc c’est quelque chose qui convient à tout le monde. »