« Dunkerque est une ville qui pue le foot »

« Dunkerque est une ville qui pue le foot »

Publié le 26 août 2020
Après le bon résultat obtenu des « Bleu et Blanc » en terre toulousaine, l’entraîneur dunkerquois, Fabien Mercadal, fait un petit tour d’horizon à l’aube de recevoir Clermont ce samedi à 19h, au stade Tribut.
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Fabien, on suppose que vous êtes heureux après cette première journée. C’est un démarrage rêvé au moment de retrouver la Ligue 2 ?

« Oui, nous sommes vraiment satisfaits, car au-delà du résultat, les garçons ont respecté les valeurs du club pendant le match. Et pour nous, c’est important !. »

Dès le début de la rencontre, on a senti que votre équipe était bien en place, rigoureuse et à l’écoute des consignes, c’est toujours satisfaisant pour un entraîneur ?

« Oui, bien sûr, c’est satisfaisant ! Et puis, cela a permis de mettre en valeur notre recrutement d’un point de vue footballistique et humain. Nous voulons vraiment que nos joueurs, et l’équipe qu’ils forment, ressemblent aux valeurs défendues par la région et notre ville en particulier. »

C’est le fruit aussi d’une préparation réussie avec des matches amicaux qui vous ont permis de mettre la machine en route ?

« Nous avons beaucoup aimé notre préparation estivale. On s’est donné confiance en réalisant des matches cohérents face à de bonnes équipes comme Reims, Chambly ou Valenciennes. Des clubs assez huppés et aguerris au monde professionnel. Malheureusement, on a eu aussi quelques points noir avec la blessure de Kévin (Rocheteau) et la suspension d’Alioune (Ba) qui nous coûtent cher. Malgré tout, notre préparation reste très positive. »

 

« Il nous faudra être patient face à une équipe de Clermont qui adore avoir le ballon »

 

Votre équipe a donc effectué une préparation sérieuse, un premier match abouti au niveau du résultat, quels sont les axes à améliorer selon vous lors des prochaines rencontres ?

« Nous avons encore beaucoup de choses à améliorer. Sur ce match, notamment, on a manqué de maturité. Nous aurions pu tuer le match. On a laissé Toulouse à notre portée en lui octroyant quelques cadeaux dans le jeu. C’est dans ce domaine précis que nous devons progresser. Notre équipe est tellement généreuse, les garçons sont très francs, qu’il nous manque parfois un peu le vice du haut niveau. »

Samedi, vous recevrez la formation de Clermont au stade Tribut, une équipe aguerrie aux joutes de la Ligue 2. Comment appréhendez-vous ce match ?

« Nous sommes très heureux de le jouer. Nous avons énormément de respect pour le travail effectué par Clermont. Cette formation, entraînée par Pascal Gatien – élu meilleur entraîneur de Ligue 2 avec Clermont lors des trophées UNFP, saison 2018-2019 – a un projet de jeu bien identifié depuis plusieurs saisons. On ne la craint pas, mais on sait que c’est une équipe qui nous demandera énormément de patience. Sans l’arrêt anticipé du championnat, je pense qu’elle aurait dû monter en Ligue 1. Il faudra donc que les joueurs et les supporters dunkerquois fassent preuve de patience pendant la rencontre pour obtenir un résultat positif à la fin du match. »

Justement, quelles sont les qualités premières de l’équipe de Clermont ?

« C’est une équipe qui garde le ballon assez bas. Elle adore aspirer son adversaire pour ensuite mieux le contrer entre les lignes. Ce sera un match très tactique. Les statistiques parlent pour elle : l’année dernière, avec 53% de possession de balle, la formation clermontoise a terminé 4ème juste derrière Lens, Ajaccio et Auxerre. On sait qu’elle aura plus le ballon que nous, donc il nous faudra agir différemment. Et lors du premier match de la saison, Clermont a obtenu 60% de possession de balle face à Caen. »

Même si le dispositif COVID a réduit la jauge initiale du stade Tribut, les supporters « Bleu et blanc » seront indispensables à la réussite de ce match. Vous comptez évidemment sur leur soutien ?

« Bien sûr, on a envie de le faire plaisir ! On compte sur eux. Ce sera aussi un match particulier, car il y aura un hommage pour Alex Dupont. On sait tout ce qu’il représente dans l’histoire du club. J’ai aussi une vraie pensée pour ceux qui ne pourront pas avoir de places pour voir le match, j’ai de la peine pour eux. La saison dernière, j’étais avec les supporters en tribune. Sans l’apparition du COVID, sans les travaux, je pense que nous aurions rempli le stade. Dunkerque est une ville de foot. Elle pue le foot même ! Certains vont nous regarder dans les bars, chez eux… Je reçois beaucoup de messages d’encouragements, notamment après la victoire face à Toulouse. Cela fait encore plus plaisir ! Les habitants de la ville, les supporters croient en nous. Et c’est un motif d’encouragement supplémentaire. »