Didier Santini : « On est là où on voulait être »

Didier Santini : « On est là où on voulait être »

Publié le 22 décembre 2017
Le coach Didier Santini est revenu sur la victoire face à Cholet avant de dresser son bilan de première partie de saison.
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Coach, vous avez terminé sur un bonne note face à Cholet, tu es satisfait du contenu produit ?

« Oui, je pense que ce qui avait été demandé a été fait. Parfois, il faut savoir garder le ballon, casser le rythme. Malheureusement, on confond souvent vitesse et précipitation en attaque. On a de jeunes joueurs qui doivent apprendre qu’on ne peut pas attaquer tout le temps. Contre Cholet, on a su alterner les phases d’attaque et la possession du ballon et ça a payé. »

Il était important de faire un bon résultat après la déception du match de Pau ?

« Pas forcément non. Pau était supérieur à nous ! Simplement, on a vécu un scénario catastrophe. Mais sur l’ensemble du match, on ne méritait pas forcément de gagner. On avait simplement réussi à profiter des opportunités pour mener. A 2-0, beaucoup se sont endormis. Face à une bonne équipe, ça se paye cash !  De manière plus générale, on prend trop de buts stupides, des buts qui nous ont coûté des points. Heureusement, on a su gagner des matchs là où certains n’iront pas gagner ! »

Ce résultat à Cholet montre en tout cas que l’USLD est plus à l’aise loin de Tribut…

« Beaucoup d’équipes ont plus de facilités à l’extérieur. A la maison, nous n’aurions pas dû perdre face à Rodez ou à Créteil. Pau, c’est différent, c’est une excellente équipe. Simplement, on n’a pas le droit de prendre trois buts comme cela. On a une équipe généreuse qui a besoin d’être à 100%. Sur ce match, les joueurs offensifs ont oublié de faire les efforts défensifs et on l’a payé. A la maison, on essaie peut-être de faire des choses différentes, de se montrer individuellement. C’est difficile de comprendre pourquoi on joue différemment. Mais c’est dommage de s’endormir alors que le public est derrière nous ! »

L’USLD est actuellement cinquième, c’est sa place selon toi ?

« Pour une équipe qui vise le maintien, oui, on est à notre place. J’entends des gens parler de montée, mais… On est là où on voulait être. On aurait peut-être pu avoir deux ou trois points en plus. Je pense qu’il y avait mieux à faire contre Créteil, à Grenoble ou même contre Chambly… On a certes pris plus de buts que la saison dernière, mais on en a aussi marqué plus. Sur les vingt buts encaissés, on en prend cinq sur les deux derniers matchs. Pour moi, la moitié des buts est évitable. Les mecs font des gros matchs, mais sur une action, ils sont capables de tout gâcher. Contre Pau, on n’a pas un Malik Tchokounte pour aller au charbon en défense. On a de la jeunesse devant, des mecs qui oublient parfois de se replacer. Mais il y a du mieux en attaque depuis quelques matchs. Il faut maintenant réussir à ne pas prendre ces buts qui nous tuent alors qu’on est assez peu mis en danger sur l’ensemble d’un match. Si on veut exister dans cette deuxième partie de saison, il ne faudra plus prendre ces buts stupides. L’autre point positif, c’est la Coupe. On n’a certes pas affronté de grosses équipes, mais on a vu par le passé qu’affronter une DH était parfois plus périlleux qu’affronter une équipe de National ou de National 2. On a été beaucoup plus sérieux cette année.  »

Quels sont les motifs de satisfaction ?

« Il y a de la qualité défensivement, des mecs qui se donnent à fond, des attaquants de plus en plus efficaces. Et puis il y a les jeunes qu’on essaie de lancer progressivement. On voit qu’il y a de la qualité chez ces jeunes joueurs, comme chez Nicolas Bruneel qui a marqué son premier but contre Cholet, comme Hugo Demory, qui a plus de difficultés à trouver du temps de jeu, car il y a de la concurrence en charnière centrale. Et puis il y a le dernier arrivé, Valentin Candas, qui se donne à fond à l’entraînement et qui prend petit à petit ses marques devant. C’est important de les voir à l’oeuvre pour éviter d’aller chercher ailleurs des qualités que l’on a chez nous. »

On a vu Damien Fachan grimacer face à Cholet, où en est-on de l’infirmerie ?

« Le match contre Cholet a laissé des traces en effet. Mehdi Boudiba avait une douleur avant le match et ça n’a pas tenu et on a dû le sortir. Marc a encore d’énormes entailles de crampon sur le long de la cuisse et Damien a probablement un lumbago. Il a joué avec de grosses douleurs au dos, mais à un moment il ne pouvait plus. La trêve arrive au bon moment. Après, il y a le cas de Jovanie qu’on perd pour la saison. C’est dommageable, car même s’il jouait un peu moins cette saison, c’est quelqu’un de très important pour notre défense, quelqu’un qui peut être efficace sur plusieurs postes. En attaque, on a perdu un joueur et on est à l’heure actuelle dans l’impossibilité de recruter. On a un effectif réduit et on espère récupérer un maximum de joueurs en janvier, car on a vu que les absence de Cheick Timite et Jean-Jacques Rocchi étaient préjudiciables. Cheick était en pleine bourre, JJ c’est notre couteau-suisse… Ce sont des absences qui pèsent Malgré cela, on a réussi à gagner contre Cholet ! »

Quels sont les objectifs pour la deuxième partie de saison ?

« L’objectif, c’est avant tout d’assurer notre maintien le plus vite possible. On verra ensuite si on peut jouer quelque chose. Mais le plus important, c’est vraiment le maintien dans ce championnat où tout peut arriver. S’il n’y a rien à jouer, alors on en profitera pour intégrer les jeunes lors de matchs sans enjeux, même si je préfèrerais qu’on dispute des matchs à enjeux ! »

La trêve va être courte avec ce match de Coupe dans quinze jours à peine…

« Parfois, on aimerait que les matchs reprennent à la mi-janvier, histoire de souffler plus de six jours, mais on a un début d’année qui s’annonce intéressant avec un match amical contre Lens, la Coupe puis deux gros matchs de championnat. J’espère qu’on sera meilleurs à Tribut en 2018 ! Il y a beaucoup de solidarité et de générosité dans cette équipe, mais il faut qu’on réussisse à se dire les choses, à s’engueuler s’il le faut. Contre Pau, personne n’a gueulé, moi le premier. On s’est laissés aller et on a constaté les dégâts ! Les deux matchs contre Avranches puis Grenoble vont être importants pour nous. Le match de Metz va nous lancer pour être prêts. D’ici-là, on espère récupérer nos blessés ! »