Aymeric Le Carre, un Breton qui surfe sur les vagues du Nord

Aymeric Le Carre, un Breton qui surfe sur les vagues du Nord

Publié le 19 mars 2025
A la découverte de notre team manager, fraichement arrivé de Bretagne
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Ce jeune Breton de 25 ans nous dévoile son parcours, sa passion pour le sport professionnel et son adaptation à sa nouvelle vie dans le Nord. Entre souvenirs de Bretagne, expériences professionnelles et découverte du carnaval dunkerquois, Aymeric nous ouvre les portes de son quotidien au sein d’un club de football professionnel.

Pouvez-vous nous parler de vos origines ?

Aymeric Le Carre :  « Je viens de Bretagne, plus précisément d’à côté de Quimper, sur la pointe Finistère Sud. Mes parents sont de là-bas, ma mère est de Concarneau, mon père de Mousterlin, très précisément, donc sur la côte. »

Comment est-ce de grandir en Bretagne ?

A. L. C. : » Honnêtement, c’est plutôt sympa, il y a pas mal de choses à faire en termes d’activités. Vu que ça reste des petites villes autour de chez nous, tout le monde se connaît un peu. C’est le point positif, dès que tu sors, tu rencontres toujours des gens que tu connais. J’ai fait du ring hockey pendant plus de 15 ans, après avoir fait une demi-année de foot catastrophique. Ces derniers temps, je m’étais mis au surf aussi quand je suis arrivé au lycée. »

Quelles activités pratiquiez-vous en Bretagne ?

A. L. C. :« Avec mes amis, on profitait de la proximité de l’océan. Dès qu’on pouvait sortir, que ce soit pour surfer, pour pêcher, pour plonger, on essayait de le faire. J’ai aussi fait de la voile, du char à voile et plein d’autres activités en rapport avec l’océan. On aime bien ce côté d’être sur la côte un peu sauvage, où il y a plein de choses à faire. On allait faire de la moto dans les champs, tirer à la carabine, plein de trucs cools de jeunes. Je ne peux plus trop le faire maintenant, mais dès que je rentre, j’essaye de retrouver ça. »

Est-ce important pour vous de retourner d’où vous venez ?

A. L. C. :« Oui, forcément. Revoir la famille, les amis, c’est important. C’est un peu compliqué actuellement avec le rythme qu’on enchaîne et les courts week-ends qu’on a, vu que ça fait un peu loin. Mais quand c’est possible, j’y retourne. Se ressourcer un peu, ça fait toujours du bien, changer d’air. »

Quel a été votre parcours d’études ?

A. L. C. :« J’ai passé la plupart de ma vie en Bretagne. Je suis parti une seule fois pour faire un an d’études à Toulouse, ma L3. Sinon, tout le reste de mes études, je l’ai fait en Bretagne. J’ai commencé par un DUT technique de commercialisation à Quimper. Ensuite, j’ai fait une passerelle pour aller directement en L3 Staps en management du sport à Toulouse. Après cette année-là, je suis reparti faire mon master à Vannes, parce que j’avais mon alternance à Concarneau. »

Vous auriez préféré rester à Toulouse ?

A. L. C. :« J’aurais aimé rester à Toulouse, mais je n’avais pas trouvé d’alternance intéressante là-bas. Du coup, j’ai fait un master en management du sport en alternance au club de foot de Concarneau, ce qui m’a permis de retourner aux sources pour deux ans. »

Comment avez-vous découvert le métier de team manager ?

A. L. C. :« C’était pendant ma L3. J’ai un pote qui m’a parlé de deux postes qui lui plaisaient bien : celui de team manager et stadium manager. Je suis allé chercher ce que c’était et j’ai très vite accroché avec ça. J’ai toujours été attiré par le monde du sport professionnel. Vu que je ne suis pas joueur professionnel, pouvoir travailler dans cet environnement-là et aider l’équipe à performer au haut niveau, ça me convenait parfaitement. »

Comment avez-vous obtenu votre premier poste ?

A. L. C. :« Je suis devenu Team Manager par un concours de circonstances. L’année où je cherchais mon alternance pour mon master, le gars qui occupait ce poste à Concarneau est parti. Et comme ma famille est de Concarneau, j’avais des contacts directs au club. Ça m’a permis de court-circuiter le chemin classique. J’étais le premier sur le poste et les entretiens se sont très bien passés. »

Comment votre poste a-t-il évolué à Concarneau ?

A. L. C. :« Je suis devenu 100% team manager l’année dernière, quand Concarneau est monté en Ligue 2. L’année en National, ce poste n’existait pas vraiment au club, c’était plus un poste hybride. Avec la montée en Ligue 2, il y avait la nécessité d’avoir quelqu’un à plein temps là-dessus. Donc, on a créé ce poste de toute pièce là-bas. Et c’est ce qui m’a permis d’arriver à Dunkerque aujourd’hui. »

En quoi consiste exactement votre travail ?

A. L. C. : »C’est le poste qui sert à faciliter la vie des joueurs et du staff. L’objectif, c’est de s’occuper de tout ce qui se passe en dehors du terrain : la partie administrative, organisationnelle, logistique… Mon but est d’organiser au mieux toute la partie extrasportive liée à l’équipe, que ce soit l’organisation des matchs, des déplacements, la gestion des équipements, et toute la partie administrative en lien avec la Ligue, la Fédération, les clubs adverses… Pour que les joueurs et le staff puissent se concentrer à 100% sur le football. »

Qu’est-ce qui vous passionne dans votre travail ?

A. L. C. :« Ce que j’adore, c’est l’univers du sport de haut niveau. C’est toujours un univers qui m’a beaucoup plu. Pouvoir faire partie d’une équipe de haut niveau, c’est quelque chose que j’aime énormément. Et ce qui est très cool aussi, c’est l’ambiance de travail. Travailler avec des joueurs, avec un staff ou avec des collègues, où il y a vraiment une bonne ambiance. On est content d’aller au travail. Quand on doit partir en déplacement sur 2-3 jours, ce n’est pas un problème parce qu’on sait qu’on va être avec des personnes sympas. »

Et dans la vie en général, qu’est-ce qui vous passionne ?

A. L. C. :« Ce que je kiffe, c’est être avec mes potes, passer des bons moments ensemble, sortir, faire des activités. Tu m’achètes une île, tu m’envoies là-bas avec 4-5 potes, c’est bon, on est contents. On n’a pas un gros lien avec la ville, on est un peu des sauvages. Genre, tu nous mets sur une île, tu nous laisses limite nous débrouiller par nous-mêmes et tout. Là, on sera bien. On n’a pas besoin de beaucoup plus. »

Bretagne contre Nord, quel est votre verdict ?

A. L. C. :« Y’a même pas de débat. Bretagne tous les jours. Le Nord, pour l’instant, c’est compliqué. Ça va faire 4 mois que je suis là, et j’ai eu une semaine de soleil. On va dire qu’en Bretagne, il pleut tout le temps, mais c’est pas forcément vrai. Et même en termes de paysage, la Bretagne, ça met une tempête au Nord. Et puis, j’ai la famille et les amis là-bas, donc j’ai presque envie de dire la Bretagne avant tout. C’est la maison. »

Avez-vous trouvé des points positifs dans le Nord ?

A. L. C. :« Par contre, on est quand même assez chaleureux ici. Franchement, les gens ici sont géniaux. Super sympas, super ouverts, ils viennent facilement te parler. C’est pas une légende. Les gens du Nord ont cette réputation et c’est vrai. Même quand je suis arrivé au club, je me suis senti intégré super vite. En 15 jours, 3 semaines, j’avais l’impression que ça faisait 2-3 mois que j’étais là. »

Comment s’est passée votre découverte du carnaval de Dunkerque ?

A. L. C. : »Le carnaval, c’est sympa. Après, moi, à la base, je déteste me déguiser. C’est vraiment pas mon truc. Depuis tout petit, je n’ai jamais aimé ça, tout ce qui est déguisement, maquillage. Je me suis rendu compte que quand t’es pas déguisé ici, tu passes un peu pour un intrus. Donc pour éviter cela, je me suis déguisé. »

Avez-vous apprécié cette tradition locale ?

A. L. C. :« On a été s’acheter des déguisements avec des gars du staff tous ensemble, donc au final, on était un peu tous pareils. Et franchement, très belle expérience. J’ai fait un bal et deux bandes. Super bonne ambiance. Je commence même à apprécier la flûte dans les musiques. C’est mon petit moment plaisir. Et on va continuer de le faire, le carnaval. Pas de raison d’arrêter. »

Quel est votre prochain rendez-vous carnavalesque ?

A. L. C. :« Prochain rendez-vous, à Bergues pour clôturer l’année de carnaval. Et après, l’année prochaine, on essaiera de se battre pour aller récupérer un petit hareng au pied de l’hôtel de ville. »

Comment vous êtes-vous retrouvé dans le monde du football ?

A. L. C. :« C’est un concours de circonstances. Je n’étais pas un footeux à la base, je ne suis pas à 100% dans le foot. Je suis vraiment quelqu’un d’attiré par le sport pro en général. J’ai eu l’opportunité de bosser dans le foot à Concarneau, donc j’ai saisi l’opportunité directement. Et ensuite, quand j’ai eu l’opportunité de venir à Dunkerque, je l’ai saisie directement également. J’ai été bien conseillé par Alec, qui est arrivé au club cet été. Il m’a dit que du bien du club, des gens. Je n’ai pas trop réfléchi, je suis arrivé ici assez rapidement. »

Comment vous définiriez-vous personnellement ?

A. L. C. :« Je me définirais comme quelqu’un d’assez simple. Simple et solitaire. J’aime bien être seul chez moi à faire mes trucs, à être sur mon ordi, sur la console. Mais sinon, je suis plutôt quelqu’un de chill, le « chill guy ». J’aime bien être seul, mais j’aime bien aussi sortir, faire la fête. Sortir avec les amis, passer des bons moments ensemble, c’est toujours important. »