André Vandenbussche : « Tribut, c’est le football à Dunkerque »

André Vandenbussche : « Tribut, c’est le football à Dunkerque »

Publié le 20 janvier 2022
Aujourd'hui, #UnJourUnTribut part à la rencontre d'André Vandenbussche, ancien président et vice-président de l'association et membre du comité directeur de l'USL Dunkerque, mais aussi membre d'honneur de l'U2C2F. Il se livre sur ses plus beaux souvenirs à Tribut et sur les sentiments qui l'habitent à l'heure d'ouvrir un nouveau chapitre de l'Histoire du club.
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André, que ressentez-vous au moment de voir Tribut franchir une nouvelle étape de son Histoire ?

Il y a beaucoup de satisfaction parce que, moi, j’ai connu dans les années 60 une tribune en bois avec des vestiaires qui étaient des baraquements d’après-guerre situés derrière la tribune. Puis j’ai vu l’évolution de ce stade, avec une tribune principale devenue, aujourd’hui, la tribune « Alex Dupont », dans laquelle il y avait des vestiaires et des bureaux. C’est vraiment une évolution que j’apprécie et je trouve que c’est superbe pour ce club que peut être l’USL Dunkerque.

C’est lourd de sens, pour vous, de nommer ces deux tribunes des noms d’Alex Dupont et de Jean Rouvroy ?

Oui, c’est très lourd de sens. Alex Dupont, je l’ai connu lorsque Jean Rouvroy, président de l’époque, m’a rappelé pour rentrer au comité directeur. Il était, à ce moment-là, l’adjoint de Jean Parisseaux. Derrière, il est devenu entraîneur principal et d’ailleurs, en 1995 – 1996, Jean Parisseaux, qui commençait à se déplacer difficilement, m’a fait nommer président délégué et j’avais, comme entraîneur de l’équipe, mon ami Alex Dupont. Ça, ce sont des souvenirs qui restent gravés et c’est très bien, avec le parcours qu’il a fait dans le football, que cette tribune-là porte son nom.

Jean Rouvroy, c’est un très grand nom du football dunkerquois. Je l’ai connu sous deux facettes : l’une en tant que salarié de l’entreprise Rouvroy où j’étais cadre pour mettre en place le système informatique, l’autre en tant que joueur puis dirigeant puisqu’il m’a rappelé, dans les années 90, pour intégrer le comité directeur.

Quel est le meilleur souvenir que vous gardez dans un Tribut qui, depuis plus de 60 ans, demeure comme l’antre des Maritimes de l’USL Dunkerque ?

Le souvenir le plus important, c’est quand même notre premier match en D2, en 1966. Il faut savoir qu’à cette époque-là, l’équipe de l’USD jouait en CFA, soit le plus haut niveau amateur. À ce moment-là, il y avait vraiment une séparation entre le monde pro et le monde amateur. Jean Rouvroy, avec son comité directeur, avait mis en place un dossier pour accéder en D2, ce qui s’est finalement passé suite au dépôt de bilan d’un autre club de D2. Il n’y avait pas eu de montée sportive.

Le plus important, pour moi, a été l’un des premiers matches à Tribut. C’était fabuleux, parce que le stade était plein. C’était une grande fête et il y avait beaucoup d’émotions parce qu’on se demandait si on allait réussir à tenir le choc entre le monde amateur d’où nous venions, et le monde professionnel. Pour finir, le club a tenu 30 ans à ce niveau. Ça, c’est magnifique…

« Le club a tenu 30 ans à ce niveau. Ça, c’était magnifique… » – André Vandenbussche

Aujourd’hui, malheureusement, Tribut a du mal à voir revenir les Dunkerquois, alors que le club détient toujours le record du nombre de saisons consécutives disputées en Ligue 2…

Le problème, c’est que nous avons accédé à la Ligue 2 au moment où une pandémie a eu lieu. Du coup, on s’est retrouvés rapidement avec des matches à huis-clos. Dès qu’on retrouvera la possibilité de remplir Tribut, sans contraintes sanitaires, ni jauges, ni distanciations qui nous pénalisent énormément, je pense que petit à petit, les gens vont revenir au stade. Il ne peut que y avoir un engouement, d’autant plus avec le confort qu’on peut dorénavant avoir dans les tribunes par rapport à avant. C’est réellement un autre monde.

Vous parlez du confort mais, au-delà de ça, on sent dans l’apparence de Tribut, la couleur de ses sièges et même le nom des tribunes, une âme supplémentaire qui permet aux Dunkerquois se se sentir tout simplement chez eux…

Je pense que lorsqu’il sera possible de réaliser une inauguration digne de ce nom sera, le public se réunira en masse pour saluer ces deux personnages qui sont réellement des emblèmes du club, que ce soit Alex Dupont ou Jean Rouvroy. Ce sont des gens qui ont marqué le club et beaucoup de Dunkerquois s’en souviennent. Je suis persuadé que lorsque le public viendra et qu’il se rendra compte des nouvelles installations, il reviendra plus facilement, derrière, à Tribut.

Que ce soit pour les jeunes, comme pour les supporters, je pense que beaucoup de personnes, quand elles se rendront dans ces tribunes, vont se les approprier. Pour moi et pour tous les supporters, c’est la même chose : ce sont des personnages. Aller au match et s’identifier à ces personnes, c’est quelque chose de très important.

« Tribut, c’est mon club… C’est le football à Dunkerque et c’est beaucoup de fierté » – André Vandenbussche

Personnellement, quand le mot « Tribut » revient à vos oreilles, qu’est-ce qui vous vient en tête ?

Tribut, c’est mon club… À la limite, c’est égoïste, mais ça m’appartient ! Oui, voilà, c’est un peu ça… Gamin, j’ai connu Tribut en y jouant, jusqu’à connaître la D2 dans les années 60 jusqu’en 1996. Pour moi, Tribut, voilà… C’est le football à Dunkerque et c’est beaucoup de fierté.

En tant qu’ancien membre très actif du club, quel message avez-vous envie de faire passer, finalement, à « vos » supporters ?

J’ai envie qu’ils reviennent encourager notre équipe et qu’ils soient nombreux. Ces nouvelles installations, qu’ils n’ont jamais connu, il faut qu’ils se les approprient et qu’ils reviennent faire union avec l’équipe qui, certes, a des difficultés, mais je reste confiant. Quand j’ai vu la série de très bons matches qu’ils ont fait, il y a quelques mois, c’était du niveau de Ligue 2. Ce qu’ils ont fait, ils vont pouvoir le retrouver et permettre de sauver le club dans ce championnat !

Par Lucas Obin