Dans les coulisses de l’USL Dunkerque, nous avons eu le privilège de rencontrer Jonas Vanschamelhout, un entraîneur dont la passion pour le football transcende les terrains. Plongeons dans son parcours, ses valeurs et ses ambitions pour le club.
Jonas, peux-tu nous parler de tes débuts dans le football et de ce qui t’a mené à devenir entraîneur ?
Jonas Vanschamelhout : « À la sortie du bac, je n’avais pas vraiment de projet professionnel. J’ai passé un bac STG par défaut, mais ma véritable passion a toujours été le football. Mon père m’a orienté vers une formation spécifique à Liévin, axée sur l’éducation et l’entraînement. J’ai commencé très tôt à passer mes diplômes d’entraîneur, et cette formation m’a permis de me lancer pleinement dans ce métier. C’était un véritable coup de cœur : je me levais chaque matin avec l’envie de passer ma journée à faire ce que j’aime. Depuis, le football et l’entraînement ont toujours été au cœur de ma vie. J’ai cumulé des petits jobs à côté pour pouvoir me consacrer au football, et aujourd’hui, je suis fier de pouvoir en vivre pleinement.. »
Cette passion, d’où te vient-elle ?
J. V. :« Elle est née de moments simples : jouer avec les copains, passer tout mon temps à pratiquer ce sport. Mon père m’a trouvé cette formation à Liévin, et c’est là que tout a commencé. J’ai cumulé des petits jobs à côté pour pouvoir me consacrer au football, et aujourd’hui, je suis fier de pouvoir en vivre pleinement. »
Tu as évoqué ton passage au LOSC et ton rôle de maître d’internat. Qu’est-ce que cela t’a apporté ?
J. V. :« C’était une expérience incroyable. J’ai passé deux ans au centre de formation du LOSC, où j’ai pu observer de près la psychologie et le mental des jeunes joueurs. Cela m’a beaucoup appris sur la gestion des groupes et la compréhension des dynamiques humaines dans le sport. J’ai également travaillé dans des collèges et lycées en tant qu’assistant d’éducation, ce qui m’a permis de mieux comprendre les jeunes et de préparer mes séances d’entraînement. Aujourd’hui, à Dunkerque, je mets ces enseignements en pratique. »
Comment décrirais-tu ton rôle au sein de l’USL Dunkerque ?
J. V. : »Mon rôle est de transmettre les valeurs du club et de préparer les jeunes à devenir des joueurs complets, tant sur le plan technique que psychologique. J’ai toujours été passionné par l’aspect managérial et la psychologie des joueurs. Ici, je m’efforce de créer un environnement où chaque joueur peut s’épanouir et progresser. J’ai encadré des joueurs de tous âges, des U6 aux adultes, et j’ai également formé des éducateurs. Cette diversité d’expériences m’a permis de mieux comprendre les besoins de chaque catégorie d’âge et de m’adapter en conséquence. »
Peux-tu nous parler d’un moment marquant de cette saison ?
J. V. :« Le match contre Amiens restera gravé dans ma mémoire. Nous avons réussi à revenir au score après avoir été menés 4-1, en infériorité numérique. C’était un moment extraordinaire, qui montre la force mentale et la combativité de cette équipe. C’est ce genre de matchs qui rendent ce sport si beau. Ce match est l’un des plus mémorables de ma carrière, et il démontre la capacité de cette équipe à ne jamais abandonner. »
Comment gères-tu la double vie des jeunes joueurs, entre le football et les études ?
J. V. :« C’est un défi, mais nous avons mis en place une organisation stricte. Les joueurs doivent être irréprochables à l’école pour pouvoir s’entraîner pleinement. Nous avons un suivi quotidien de leur scolarité, et nous sanctionnons immédiatement tout écart. Par exemple, si un joueur est absent en cours sans justification, il s’entraînera à part. Cela leur permet de comprendre l’importance de la discipline et de la rigueur, des valeurs essentielles pour réussir dans le football et dans la vie. Nous avons eu des cas où des joueurs ont amélioré leurs résultats scolaires après avoir été sanctionnés, ce qui montre l’efficacité de notre approche. »
Comment gères-tu les joueurs qui montrent des signes de fierté excessive ou de manque d’humilité ?
J. V. :« C’est un défi, surtout avec les nouvelles générations qui ont accès à tout très rapidement. Nous devons être rigoureux et avoir un cadre de vie strict. Si un joueur montre un excès de confiance, nous lui faisons comprendre sportivement que personne n’est indispensable. Par exemple, un joueur qui sort de l’état d’esprit du groupe ou qui manque de rigueur peut être mis sur le banc pour observer et réfléchir. Nous avons également des discussions individuelles pour les aider à comprendre l’importance de l’humilité et du travail collectif. »
Comment gères-tu les joueurs en échec pour qu’ils ne se démobilisent pas ?
J. V. : « Le défi est de leur faire comprendre que toute expérience est bonne à vivre. Même dans l’échec, il faut garder la volonté de s’en sortir et de travailler. À Dunkerque, nous fonctionnons à la méritocratie. Un joueur qui fait tout bien sera forcément récompensé. Par exemple, j’ai un gardien numéro 2 qui n’a pas de temps de jeu en compétition, mais il est toujours présent et travaille dur. Je lui ai dit que c’était le premier que je choisirais pour aller à la guerre, car il a su se construire et aller au-delà des difficultés. »
Le club a comme projet de construire un centre de formation. Te verrais-tu y jouer un rôle ?
J. V. : « Je suis déjà très content de faire partie de ce projet. Construire un centre de formation est un défi excitant, et je suis fier de pouvoir y contribuer. Si je suis pertinent et que je travaille bien, ce serait une grande fierté de pouvoir être là en poste au moment de l’ouverture du centre de formation. »
Tu as évoqué avoir adoré entrainer des adultes, te verrais-tu devenir le futur Luis Castro ?
J. V. : « Bien sûr, c’est un rêve et une ambition que je nourris. J’ai encore beaucoup à apprendre, mais je travaille chaque jour pour me perfectionner. Si j’arrive à démontrer que j’ai les capacités pour entraîner une équipe professionnelle au plus haut niveau, ce serait magnifique. Je relèverais le défi sans hésiter. »