Mickaël Murcy, l’humanisme comme guide

Mickaël Murcy, l’humanisme comme guide

Publié le 8 avril 2025
A la découverte de l'entraîneur de l'équipe réserve de l'USL Dunkerque
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Mickaël Murcy, ambitieux et passionné, prône un management basé sur l’échange, l’ouverture et le collectif. Très attaché à la progression individuelle de ses joueurs, il voit chaque montée en équipe première comme une belle récompense. Parfaitement intégré à l’USLD, il découvre avec plaisir la culture dunkerquoise, notamment à travers le carnaval, et vise avec détermination une montée en R1 cette saison.

Mickaël, peux-tu te présenter en quelques mots pour ceux qui ne te connaissent pas encore ?
Mickaël Murcy : « Je m’appelle Mickaël Murcy, j’ai 45 ans. Cela fait maintenant ma deuxième saison au club, puisque je suis arrivé en début de la saison 2023-2024. Je suis responsable de la post-formation et entraîneur de l’équipe réserve. »

Depuis quand évolues-tu dans le monde du football ?
M.M. :« Depuis toujours, en réalité. C’est une passion qui m’anime depuis que je suis tout jeune. J’ai commencé par un parcours de joueur amateur, puis j’ai eu la chance de devenir joueur professionnel, en tant qu’attaquant. Par la suite, j’ai entamé ma reconversion comme entraîneur. J’ai commencé à passer mes diplômes et à encadrer des équipes de jeunes, notamment au SC Chartes Football, là où j’ai terminé ma carrière de joueur. J’y suis resté cinq ans, en tant que responsable de la formation. Ensuite, j’ai rejoint l’USL Dunkerque l’année dernière. »

Quels sont tes plus beaux souvenirs en tant que joueur ?
M.M. :« J’en ai plusieurs, mais il y en a un qui reste particulièrement marquant. C’était en Coupe de France, avec les Lusitanos de Saint-Maur, à l’époque où on évoluait en National. On avait réussi l’exploit d’éliminer les Girondins de Bordeaux en 32e de finale. Une très belle équipe à l’époque, avec des joueurs comme Pauleta, Dugarry ou encore Dhorasoo. Sortir une formation de ce calibre, ça reste un moment inoubliable dans ma carrière. »

Et en tant qu’entraîneur, quels sont tes plus beaux souvenirs ?
M.M. :« J’en garde aussi de très bons. Souvent, ce sont les victoires ou les trophées qui marquent le plus. Il y a notamment eu cette victoire en Coupe départementale avec les U18 du SC Chartes Football, il y a trois ans. Et plus récemment, la saison dernière, on a remporté la Coupe de la Ligue avec l’équipe réserve de Dunkerque. Ce sont des moments forts, qui récompensent tout le travail fourni. »

Comment te définirais-tu en tant qu’entraîneur ?
M.M. :« Je dirais que je suis un entraîneur à la fois humble et ambitieux. Je ne me fixe pas de limites dans ce rôle, j’ai cette envie constante de progresser, d’apprendre, de me remettre en question. Je suis quelqu’un de très ouvert, qui aime travailler en équipe. Même si je prends mes responsabilités dans la prise de décision, j’accorde beaucoup d’importance à l’échange et à la collaboration. Pour moi, c’est essentiel de confronter les idées, d’écouter les avis des autres coachs, car on apprend énormément en partageant. Je pense qu’on ne détient jamais toute la vérité en tant qu’entraîneur, et c’est en s’ouvrant à l’extérieur qu’on continue à évoluer. Tout ça en restant fidèle à ses convictions, à sa vision du jeu. Et puis, je suis aussi quelqu’un de sociable, attaché à la communication, et profondément passionné par le jeu. C’est ça qui m’anime au quotidien. »

Est-ce que cette façon d’être s’applique aussi à l’homme que tu es au quotidien ?
M.M. :« Oui, clairement. Je pense être quelqu’un d’ouvert, de sociable, qui aime échanger et communiquer. C’est essentiel pour mieux se comprendre soi-même, mais aussi pour comprendre les autres. Je crois beaucoup à la force du dialogue, que ce soit dans la vie personnelle ou dans mon travail, notamment avec les jeunes. La communication, pour moi, c’est un outil fondamental pour avancer, évoluer, grandir. C’est vraiment quelque chose qui fait partie de mon quotidien. Tu fais bien de parler d’ambition d’ailleurs, parce que je vois que vous êtes actuellement quatrièmes au classement, à seulement un point du leader… »

Comment s’annonce cette fin de saison pour vous ?
M.M. : « Elle s’annonce très intéressante, même palpitante. Honnêtement, si on regarde l’effectif de départ en début de saison, personne n’aurait imaginé qu’on jouerait un rôle aussi important à ce stade. Et c’est ce qui rend la chose encore plus belle : ça montre que le groupe a bien travaillé, qu’il a su assimiler les idées et qu’il a adhéré au projet mis en place avec le staff. On a tout fait pour tirer le meilleur de chacun, pour viser la performance collective tout en favorisant l’évolution individuelle des joueurs. Ce n’est pas toujours simple, ça ne le sera pas non plus sur la fin, mais l’objectif, c’est de continuer à entretenir cet état d’esprit de compétiteur. C’est ce qui fera la différence. Et pourquoi pas, si on garde cette dynamique, aller chercher la première place. »

Cela fait maintenant quelques saisons que Dunkerque évolue en R2. Faire remonter l’équipe, ce serait un vrai accomplissement pour toi ?
M.M. : « Oui, clairement. En tant qu’entraîneur mais aussi en tant qu’homme, je suis quelqu’un d’ambitieux. Quand on me confie un projet comme celui-là, je m’engage pleinement, avec la volonté de donner le meilleur de moi-même et d’aller au bout des choses. Et bien sûr, l’objectif ultime, ce serait de faire remonter cette équipe. Ce ne sera pas facile, on le sait, mais tout le travail qu’on met en place, toute l’énergie qu’on y consacre, est orienté vers ça. On fera tout pour y parvenir. »

Il t’arrive d’avoir certains joueurs qui montent s’entraîner avec les pros. Comment tu le vis ?
M.M. : »Je le vois avant tout comme une excellente chose pour eux. Mon objectif, c’est que chaque joueur progresse, qu’il se développe au maximum de son potentiel. Donc quand l’un d’eux est appelé à s’entraîner avec l’équipe première, c’est une vraie récompense pour son travail, son investissement, son ambition. C’est une grande satisfaction, surtout pour eux. Après, d’un point de vue pratique, ça demande forcément une capacité d’adaptation au quotidien. Mais c’est aussi ça, notre métier. On apprend en s’ajustant, et personnellement, je suis quelqu’un qui s’adapte facilement. Donc lorsqu’un joueur monte, on réorganise les séances, on ajuste le contenu, le nombre de joueurs, la dynamique de groupe… C’est un équilibre à trouver, mais c’est aussi ce qui rend le rôle passionnant. »

Quelle image avais-tu de l’USL Dunkerque avant d’arriver ? Et aujourd’hui, quelle perception en as-tu ? Est-ce que ton regard a changé ?
M.M. : « À vrai dire, je n’avais pas d’image très précise du club avant d’arriver. Je le connaissais bien sûr de nom, mais sans vraiment en connaître les valeurs, le style de jeu, ou encore le contexte dans lequel il évolue. C’est en arrivant que j’ai commencé à le découvrir, petit à petit. Et franchement, j’ai été agréablement surpris. Les valeurs humaines, le contexte, l’environnement général… ce sont des choses qui me parlent, dans lesquelles je me retrouve. C’est ma deuxième saison ici, et je me sens très bien, comme si j’étais là depuis bien plus longtemps. C’est sans doute aussi parce que j’ai fait l’effort, dès mon arrivée, de m’imprégner de la culture du club, de son état d’esprit, de son fonctionnement. Pour moi, c’est important d’arriver dans un lieu en étant à l’écoute, en observant, en apprenant. C’est ce qui m’a permis de m’intégrer rapidement et de me sentir à ma place. Et plus j’en découvre sur l’USLD, plus je me rends compte que c’est un club qui me correspond. »

Et la culture dunkerquoise, tu as eu l’occasion de la découvrir un peu ?
M.M. : « Oui, davantage cette année justement, grâce au carnaval. L’année dernière, je n’avais pas pu y participer, mais cette fois j’ai eu la chance de vivre certains moments de l’intérieur, et franchement, j’ai adoré. J’ai même eu la chance de vivre des choses assez uniques, presque des privilèges, et ça m’a vraiment permis de mieux comprendre l’attachement des gens à leur ville, à leurs traditions, à leurs valeurs. C’est une expérience forte, très marquante. »

Tu penses y retourner l’année prochaine ?
M.M. : « C’est bien possible, oui ! On verra ce que l’avenir réserve, mais en tout cas, ça donne envie d’y retourner dès que l’occasion se représentera. »

Quel est votre prochain match ?
M.M. : « C’est contre Saint-André, le dimanche 13 avril, on se déplace là-bas. »

Et après, il vous restera combien de matchs ?
M.M. : « Il nous restera cinq matchs. Les deux prochains ne seront pas simples, car ce sont des équipes qui luttent aussi pour prendre des points et assurer leur maintien rapidement. Et parmi les cinq derniers matchs, certains seront contre des concurrents directs pour la montée. Donc, aucun match ne sera facile, c’est sûr. Mais nous, ce qu’on doit faire, c’est mettre en place notre jeu pour, entre guillemets, se faciliter un peu les choses en fonction de notre propre performance. »